Si le lynx n’est heureusement pas dans une situation critique en France, son avenir n’est pour autant pas pleinement assuré et impose une grande vigilance.
Les cas de mortalité d’origine humaine – braconnage et collisions routières principalement – augmentent. De plus, outre les cas de mortalité directement constatés, de nombreux autres sont suggérés indirectement, par l’augmentation du nombre de jeunes lynx orphelins retrouvés, morts ou vivants, dans le Jura. Les rumeurs de braconnage sont aussi nombreuses à nous parvenir, sans pouvoir être vérifiées la plupart du temps. Enfin, dans le milieu cynégétique, certaines voix se font entendre pour demander une régulation du lynx.
Malgré ces sources légitimes d’inquiétude, le lynx ne bénéficie d’aucun plan de conservation à l’échelle nationale, à la différence du loup ou de l’ours par exemple. Pourtant, au niveau français, le lynx boréal est classé comme « en danger » sur la liste rouge des espèces menacées en France.
Un projet de plan de restauration pour le lynx en France avait pourtant été rédigé au début de l’année 2003 par diverses administrations, mais a rapidement été gelé par le Ministère de l’Ecologie de l’époque. Cette demande n’est pas nouvelle : depuis longtemps, de nombreux naturalistes et scientifiques réclament un plan lynx à l’échelle nationale.
FERUS prend aujourd’hui le flambeau pour réclamer à l’Etat la rédaction, puis la mise en œuvre effective, d’un véritable plan national de conservation du lynx en France, auxquelles nous souhaitons participer. A travers ce document (téléchargeable ci-dessous), nous développons ce qui nous semble devoir être la base d’un tel plan.
Ce document a été adressé à Chantal Jouanno, secrétaire d’état à l’Ecologie, au Directeur général de l’Aménagement, du Logement et de la Nature et à la Directrice de l’Eau et de la Biodiversité (DEB, ex DNP). Il a également été adressé pour information au Conseil de l’Europe, au comité français de l’UICN et au groupe faune sauvage du CNPN.