Une étude vient de réveler que le choix du territoire des loups ibériques se fait moins en fonction de la disponibilité en denrées alimentaires que des caractéristiques de l’habitat.
L’habitat du loup ibérique (Canis lupus signatus) varie considérablement dans la péninsule ibérique et son régime alimentaire tourne autour de ce qui est disponible, allant des animaux sauvages aux ordures ménagères.
Cette étude a analysé l’influence relative de 3 facteurs sur la répartition des loups au nord-ouest de l’Espagne :
– les caractéristiques de l’habitat,
– la présence humaine,
– les ressources en denrées alimentaires.
Au total, 1.594 échantillons d’excréments ont été analysés, qui ont ensuite été vérifiés en utilisant l’analyse moléculaire de l’ADN pour les localiser sur le territoire.
« Notre analyse démontre que le milieu environnemental est le facteur qui explique le mieux la distribution des loups ibériques à travers la Galice » a expliqué Luis Llaneza, chercheur à Asesores en Naturales Recursos et auteur principal de l’étude publiée dans le journal « Diversity and Distributions ».
Les résultats ont révélé que les propriétés du milieu environnemental sont déterminants à 48%, alors que la présence humaine (bâtiments, routes) influe à 35% et la disponibilité de nourriture à 17%.
Les chercheurs ont aussi démontré que les loups s’épanouissent dans une végétation de plus de 50 centimètres de hauteur (arbustes et buissons), prompte à les dissimuler : « La densité de la végétation permet aux loups de passer inaperçus. »
Cette étude va donc permettre de comprendre un peu mieux le loup, en particlulier sa capacité à survivre dans des milieux dominés par l’homme. Luis Llaneza rappelle que 91 % des décès de loups sont du fait de l’homme : 65% sont tués lors de collisions routières, 20% sont braconnés et 6% sont légalement chassés.
Source : « Iberian wolf lives close to humans more for refuge than for prey », Science Blog (11/07/12)
Voir aussi :
– La Galice approuve son plan de gestion du loup (janvier 2009)