Loup : des vérités à rétablir

Loup : des vérités à rétablir

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Communiqué de presse commun LPO PACA / FERUS, 13 octobre 2011

Loup :

Des vérités à rétablir

La   situation   parfois   tendue   de   l’élevage   ovin   et   des   réactions
passionnées  de  part  et  d’autre  amènent  un  certain  nombre  de  contre-
vérités sur le loup à apparaître régulièrement dans le discours commun
parfois relayé ces dernières semaines dans la presse.
La LPO PACA et FERUS tiennent à rappeler quelques éléments de faits
concernant le loup en France.
• Non, le loup n’a pas été introduit ni même réintroduit en France.
Le  loup  est  présent  naturellement  en  Europe  depuis  plusieurs  centaines  de
milliers d’années. Abondamment détruit jusqu’à disparaître de France dans les
années 1930, il est revenu spontanément dans les années 1990 à partir d’une
petit population subsistant en Italie.
• Non, les populations de loup n’augmentent pas indéfiniment.
Le loup vit en petits groupes sociaux défendant chacun un territoire contre les
autres  loups.  Lorsque  ses  effectifs  parviennent  à  se  reconstituer  localement,
des individus partent coloniser de nouveaux territoires, et la quantité locale de
loups n’augmente plus.
• Non, le loup ne fait pas disparaître les ongulés sauvages.
Le  loup  joue  son  rôle  de  prédateur  naturel  en  capturant  ses  proies  (cerfs,
chevreuils,  chamois…).  Il  régule  ainsi  les  populations  sauvages  de  cervidés
sans   pour   autant   les   faire   disparaître   des   écosystèmes,   sans   quoi   il
disparaîtrait lui aussi.
• Non, la prédation par le loup n’est pas un acte de cruauté.
Comme tous les prédateurs naturels (mésanges, hérisson…), le loup tue ses
proies pour se nourrir. Lorsqu’il attaque un troupeau domestique mal protégé,
l’affolement   des   brebis   peut   entraîner   un   phénomène   de   surmortalité
artificielle.
• Non, le loup n’est pas un animal dangereux pour l’homme.
Le loup reste un animal sauvage mais aucune attaque d’un loup sur l’homme
n’a  jamais  été  constatée  depuis  son  retour,  contrairement  aux  attaques
régulièrement commises par des chiens.
• Non, les éleveurs ne sont pas sans défense face au loup.
Il   existe   toute   une   série   de   mesures   de   protection   des   troupeaux
subventionnées   par   l’état :   aides-bergers,   parcs   électriques,   chiens   de
protection, tirs d’effarouchement, tirs de défense…
• Non, l’élevage ovin et la présence du loup ne sont pas incompatibles.
La cohabitation est possible et avérée lorsque les mesures de protection des
troupeaux sont correctement mises en œuvre, et que les pratiques pastorales
sont adaptées à la présence du loup.
La LPO PACA et FERUS sont parfaitement conscients de la difficulté parfois
importante que peut constituer pour certains éleveurs la prédation par le loup.
Après quelques décennies d’absence, le loup est de nouveau présent en
France où il reste une des espèces animales les plus rares du pays, avec une
population estimée à moins de 200 individus. C’est une espèce très fragile qui
fait partie intégrante de la biodiversité. Son maintien dépend de notre volonté
de lui laisser une place, en cohabitant avec lui.

La situation parfois tendue de l’élevage ovin et des réactions passionnées de part et d’autre amènent un certain nombre de contre-vérités sur le loup à apparaître régulièrement dans le discours commun parfois relayé ces dernières semaines dans la presse.

La LPO PACA et FERUS tiennent à rappeler quelques éléments de faits concernant le loup en France.

• Non, le loup n’a pas été introduit ni même réintroduit en France.

Le loup est présent naturellement en Europe depuis plusieurs centaines de milliers d’années. Abondamment détruit jusqu’à disparaître de France dans les années 1930, il est revenu spontanément dans les années 1990 à partir d’une petit population subsistant en Italie.

• Non, les populations de loup n’augmentent pas indéfiniment.

Le loup vit en petits groupes sociaux défendant chacun un territoire contre les autres loups. Lorsque ses effectifs parviennent à se reconstituer localement, des individus partent coloniser de nouveaux territoires, et la quantité locale de loups n’augmente plus.

• Non, le loup ne fait pas disparaître les ongulés sauvages.

Le loup joue son rôle de prédateur naturel en capturant ses proies (cerfs, chevreuils, chamois…). Il régule ainsi les populations sauvages de cervidés sans pour autant les faire disparaître des écosystèmes, sans quoi il disparaîtrait lui aussi.

• Non, la prédation par le loup n’est pas un acte de cruauté.

Comme tous les prédateurs naturels (mésanges, hérisson…), le loup tue ses proies pour se nourrir. Lorsqu’il attaque un troupeau domestique mal protégé, l’affolement des brebis peut entraîner un phénomène de surmortalité artificielle.

• Non, le loup n’est pas un animal dangereux pour l’homme.

Le loup reste un animal sauvage mais aucune attaque d’un loup sur l’homme n’a jamais été constatée depuis son retour, contrairement aux attaques régulièrement commises par des chiens.

• Non, les éleveurs ne sont pas sans défense face au loup.

Il existe toute une série de mesures de protection des troupeaux subventionnées par l’état : aides-bergers, parcs électriques, chiens de protection, tirs d’effarouchement, tirs de défense…

• Non, l’élevage ovin et la présence du loup ne sont pas incompatibles.

La cohabitation est possible et avérée lorsque les mesures de protection des troupeaux sont correctement mises en œuvre, et que les pratiques pastorales sont adaptées à la présence du loup.

La LPO PACA et FERUS sont parfaitement conscients de la difficulté parfois importante que peut constituer pour certains éleveurs la prédation par le loup. Après quelques décennies d’absence, le loup est de nouveau présent en France où il reste une des espèces animales les plus rares du pays, avec une population estimée à moins de 200 individus. C’est une espèce très fragile qui fait partie intégrante de la biodiversité. Son maintien dépend de notre volonté de lui laisser une place, en cohabitant avec lui.

Voir aussi :

– Loup : LPO PACA et FERUS réagissent aux autorisations de tirs de prélèvement (août 2011)

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