En 2012, pour fêter les vingt ans du retour officiel du loup dans le Mercantour, nous avons décidé de regarder plutôt… vers le futur. A l’heure où le prochain plan loup est en préparation, nous aimerions savoir comment vous, les amis du loup, adhérents et sympathisants de FERUS, voyez-vous l’avenir de l’espèce en France en 2022.
Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ? Jusqu’où le loup ira-t-il ? De nouvelles lois freineront-elles son expansion ? Quelles positions adoptera l’Etat français ? Le braconnage sera-t-il enfin stoppé ? Le loup deviendra t-il une espèce chassée ? Etc.
Envoyez nous vos contributions et opinions à sandrine.andrieux@ferus.org avant le 12 janvier 2012 ou en laissant un commentaire. Elles seront publiées dans notre revue la Gazette des Grands Prédateurs de février 2012.
MERCI !
24 commentaires sur “Le loup dans 10 ans ? Donnez nous votre avis !”
le loup fait partie intégrante de l’équilibre de l’écosystème, il est là depuis des millénaires et ne doit absolument pas être exterminé , on doit endiguer ce flot de haine qui circule envers cet animal majestueux .il est facile de s’en prendre à lui , il ne rapporte rien à l’état mais l’extermination du loup serait catastrophique on devrait au contraire trouver la solution pour les protéger de cette horreur et surtout punir gravement toutes les formes de braconnage partout dans le monde. Je pense que ce que veut mettre le ministère en place est une vaste fumisterie qui ne fera que agrandir le phénomène au lieu de le diminuer et ne fera que détruire des êtres qui ne tuent que pour ce nourrir .
D’accord avec le dernier commentaire: Plus on est de fous plus on rit,parait-il, mais la planète meurt; ce qui équivaut à scier la branche sur laquelle on est assis.
L’aberrante démographie actuelle, incontrolée,fait ,outre destructions, pillages,surexploitations,que l’homme accapare tout l’espace vital de la Terre.
Les pauvres loups,entre autres espèces en font les frais.
Dans 10 ans, délai ridiculement court, ce sera malheureusement pire,on aura d’autres chats à fouetter que se préoccuper des loups.La volonté et l’énergie des gens et associations défendant les loups prouve qu’il reste encore un peu de conscience à cette humanité indifférente, mais il ne faut pas se faire d’illusions sur l’issue de leur combat.
Désolé pour cette vue pessimiste, mais je crois qu’elle est plus réaliste que celle des optimistes qui ne rendent pas service à l’humanité en n’ouvrant pas assez leurs yeux.
Malheureusement pessimiste: Quand on voit que la pire espèce animale: l’homme, se multiplie de plus em plus comme les lapins et détruit la nature inexorablement.
Par ailleurs,les problèmes économiques, sociaux, et le retour des guerres de religion avec l’islam ne laissent présager rien de bon. Les problèmes environnementaux, dont la protection des animaux, passeront de plus en plus au second plan.
Le combat des défenseurs des animaux est admirable mais est voué à l’échec.
Je profite de l’occasion de m’adresser à eux pour leur recommander un roman magnifique que je viens de lire sur la problématique des loups: « Le cercle des loups » de Nicholas Evans,l’auteur de l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux.Il se passe aux USA dans le Montana mais on retrouve exactement les mêmes situations que chez nous.
Enfin presque… j’ai entendu dire que l’Espagne et l’Italie avaient mieux réussi que nous autres en France avec l’intégration des loups. Pourquoi ne prend on pas exemple sur eux?
même si vivre avec les grands prédateurs, et d’ailleurs la nature en générale, n’est pas toujours facile, ce ne sont certainement pas eux qui sont le souci premier de l’élevage mis à mal par pas mal de facteurs bien éloignés de l’ours, du loup et du lynx
les grands prédateurs de notre beau pays sont « des outils « de l’industrie de l’agro alimentaires qui veux que le pastoralisme et les élevages familiaux disparaissent, je ne dis pas qu’il ne faut pas de loups d’ours et de lynx mais attention,on ne va pas condamner un pays a manger de la malbouffe pour faire plaisir à certain. Les normes européennes sont toujours plus dures , depuis cette année les agriculteurs sont taxés sur la semence qu’ils ne rachettent pas,et qu’ils réutilisent dans leurs champs »le monde à l’envers »,notre société nous oblige a devenir des consommateurs tel du bétail que l’on dirige vers cette pâture qu’est la grande distibution; progressivement, tous les moyens sont mis en place:réglementations nouvelles qui obligent certain à arréter leurs exploitations car trop de dettes, la liste est longue ,trés longue, de plus en plus on voie de gros industriel se lancer dans le bio, leur bio n’est pas celui que je veux manger et que vous voulez manger ,mais il y a du fric à faire et c’est pas en empêchant les éleveurs de travailler en France qu’on aura des produits sains,il faut savoir que les pesticides interdits dans notre pays sont écoulés dans des pays étrangers avec qui on commerce le plus souvent.j’aime la nature et j’en suis un acteur,je chauffe au bois, je pêche et je chasse,j’ai un grand potager,j’avais des lapins, des poules ,canards, oies,quelques moutons sur un hectare,j’ai arréter l’élevage famillial à cause du voisinage ,chant du coq,odeurs,abattage ;je me gausse , ce serait un comble pour des personnes adorant la nature de manger de la m…D. Notre future: nous allons bientôt vivre dans une grande réserve, ou la seule viandes et légumes autorisés, seront du surgelé.. nous vivrons dans le paradis des boursiers et des industriels ,dans 10 ans on aura donc beaucoup plus de grands prédateurs … et de moins en moins d’élevage en liberté .
être pour les grands prédateurs et contre les élevages en batterie, chercher l’erreur!!!
Pour les espèces sauvages que sont le loup, l’ours, le lynx, je ne pense pas qu’il se développera de façon radicale. Avec les morts accidentelles, le braconnage, les tirs autorisés, la population va légèrement croître et se stabiliser ( excepté pour l’ours si rien n’est fait). L’homme s’adapte difficilement à la nature, c’est plutôt l’inverse qui se produit.Les oppositions sont trop fortes pour une amélioration tangible. Il est vrai qu’il est beaucoup plus facile de tuer, que de comprendre, analyser, chercher, tolérer. De plus, de 6.5 mds, nous allons passer dans les décennies qui viennent à plus de 9 mds alors……il ne reste pas beaucoup de place pour le sauvage!……
Quel privilège de pouvoir parler de la survie des loups en France! Sa réintroduction ne pouvait être risquée ni même proposée par personne. C’est l’Italie qui, proteègeant sa faune, a permis au loup de coloniser ce pays jusqu’aux Alpes.
La nature est malmenée pas seulement par les troupeaux d’ovins qui détruisent la flore alpestre mais aussi par agressée par la faune sauvage considérée par les chasseurs comme du bétail élevé .e n forêt. On fournit à son gibier du grain et du foin été comme hiver, en plaine comme en montagne.
La gestion forestière en présence de ce bétail comportant un excès de cervidés et de sangliers assure la destruction des espèces qui nichent au sol comme les bécasses, les gélinottes, les poules de bruyère et différentes perdrix. Dans les zones humides, ce sont d’uatres victimes, comme les busards, les courlis, les vanneau et divers râles. Les sangliers se spécialisent souventi dans la prédation des nids de canards et d’oie dans les îlots de carex.
Les grands prédateurs peuvent mettre de l’ordre dans ces massacres, en dispersant les ongulés et en en prélevant parfois.
Les grands spectacles que peut offrir la nature, ce n’est plus le chant du Grand tétras, ses populations sont trop faibles,mais c’est encore le brâme du cerf. Cependant, ceux qui sont allés au Canada ou en Alaska, savent que le chant des loups est plus grand spectacle que peut nous offrir la nature.
Il faut que ce retour du loup et du lynx réussisse dans toute la France, pour nos enfants. Les forestiers vous diront qu’il en résultera des forêts plus naturelle, plus riches du poinde vue de la biodiversité et de la naturalité. N’oublions-pas que ces forêts gérées proches de la nature sont rentables. Elles résistent aux tornades, aux cataclysmes, aux maladies et aux osciliations des marchés.
Il sera plus difficile de convaincre les chasseurs que les agriculteurs. Pourtant beaucoup de chasseurs admirent la nature et pourraient être convaincus du fait qu’il faut protéger les prédateurs.
Optimiste. Aussi bien pour les loups que pour les éleveurs. D’ici 10 ans, les loups seront plus nombreux en France, c’est une quasi certitude. L’espèce gagnera du terrain au niveau des grands massifs forestiers (Alpes, Pyrénéennes, Massif Central, Juras, Vosges) et les observations en plaine (Bourgogne, Lorraine, Ardennes) devraient se multiplier. Toutefois, le nombre de loups sur le territoire français ne va pas exploser et par conséquent son statut d’espèce protégée (i.e. Convention de Berne et Directive Habitats) ne devrait pas beaucoup évoluer. Le loup n’est pas près de devenir une espèce chassable au vu du faible nombre d’individus vivant sur le territoire français. Mais il y aura toujours des tirs de prélèvement et du braconnage. Personnellement cela ne me choque pas qu’un éleveur soit autorisé à tuer un loup suite à une répétition d’attaques avérées sur son troupeau. L’état français continuera, tant bien que mal, à tenter de satisfaire tout le monde. Pas simple mais faisable!
pour le loup il y a un problème, si j’ose dire, c’est que le loup est au moins aussi intelligent que notre pauvre race humains, alors il déplait!
Néanmoins je suis plus confiant pour lui que pour l’ours, il a su revenir seul sans rien dier, voyons ce qu’il sait faire, il a raversé le couloir Rodhanien pour être dans les Pyrénnées orientales et le massif central.
Pour les Ours ça dépend de la bonne volonté des hommes, vous savez cette race qui veut ganer de l’or en ne faisant rien !
Agrocitadin !
les loups nous enseignent à dire « nous » au lieu de « je ».
ils nous aident à définir la notion de territoire , de gestion , d économie et de contrainte de survie ..
si la nature veut reprendre ses droits c est parce que ce n ‘est plus « tenable » .
La volonté de l homme n est rien face à celle de la nature qui veut reprendre ses droits .
en tant qu’Optimiste je pense que le loup va petit à petit recoloniser l’ensemble de la france partout où l’environnement sera d’assé bonne qualité pour l’acceuillir à nouveau. Il sera un bon indicateur de la qualité environnemental des départements qu’il colonisera. Une fois que cette espèce ne sera plus en voie de disparition dans notre pays il pourrait être inclus dans un plan de chasse très strict pour être réguler et maintenu à un niveau acceptable pour les éleveurs et le gibier (dans 50 ans pourquoi pas si le nombre augmente régulièrement). Petit à petit notre sociétée s’habituera à nouveau à ces nouveaux venus que sont le loup, le lynx et l’ours (mais aussi la loutre, les castors, les vautours et tant d’autres espèces qui avaient disparus). Le progrés et l’avenir de nos sociétées n’est pas d’éliminer les difficultés qu’elle rencontre, mais d’y faire faces en trouvant les solutions les plus intelligentes.
Bonjour et bonne année,
dans 10 ans , avec ou sans braconnage, le territoire des loups et des lynx aura doublé en France. Jamais le garde forestier qui a vu, dans la parc du Mercantour, le premier loup venu d’Italie aurait pu imaginer l’extension de l’espèce,après à peine vingt ans. Pour exterminer de France ou d’Allemagne ce canidé ,particulièrement intelligent, il avait fallu une volonté farouche et des moyens (poison, piegeage, tirs systématiques,…) qui paraissent difficilement acceptables aujourd’hui.
Certes, afin d’éviter des accidents – car ces animaux restent potentiellement dangereux pour l’homme lorsqu’ils s’habituent trop à sa présence – et afin de rassurer les éleveurs qui craignent à juste titre pour leurs revenus, il y aura une augmentaion des tirs autorisés. Cela n’empêchera pas l’extension de ces deux grands carnivores. Le cas de l’ours est beaucoup
moins favorable : sauf miracle, il devrait avoir disparu car la survie de l’espèce dépend de la volonté de politiciens ,par nature favorables à la chasse aux voix!.
Moi, je me garderais bien de donner un avis sur l’avenir.
J’ESPERE bien sûr qu’il y aura plus de faune sauvage, c’est à dire:
-moins d’aménagements (notamment pour le tourisme): on n’en prend pas le chemin.
-moins de chasseurs et moins d’éleveurs (ça c’est quasiment sûr)
De tout ceci dépendent l’abondance et la diversité de la faune et de la flore qui sont la base matérielle sur laquelle reposent les possibilités d’existence des grands prédateurs.
Donner des chiffres est bien présomptueux et farfelu, surtout quand on met en perspective les chiffres actuels avec ceux du passé.
-Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu pas la « trame verte » venir?
-Non je ne vois que les autoroutes, le béton des stations, les zones pavillonnaires et la pollution qui s’accroît.
Il y a beaucoup d’incertitudes et de menaces.
Ce que je constate, c’est que plus le nombre de loups augmente, plus la pression pour revenir en arrière augmente et toujours chez les mêmes qui n’ont pas les mêmes réticences à l’affrontement que les défenseurs de la faune sauvage.
Jamais la pression activiste des anti-ours n’a été aussi forte et efficace.
Ne nous y trompons pas: ils font aussi tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’installation du Loup dans les Pyrénées par l’Est ou par le Sud.
En toute impunité.
Je rappelle que depuis les relâcher autorisés par Nelly Olin, il n’y en a eu aucun autre, alors que le noyau en Haut-Béarn est en sursis pour un très court délai, et que la France sera sanctionnée par la Commission Européenne, alors que cette crainte a toujours été la plus forte depuis 1994.
La répression du braconnage est symbolique et le gouvernement préfère faire des cadeaux aux chasseurs et aux éleveurs.
L’impunité est quasi totale et le gouvernement (et son successeur, quel qu’il soit) est sur la voie de la légalisation progressive du braconnage.
Le plus triste est que cette tendance trouve un écho chez les défenseurs des grands prédateurs, comme on peut le constater ici dans d’autres fils.
« Accepter d’en tuer quelques uns pour ne pas les tuer tous ».
C’est une pente bien savonneuse.
Tout dépend donc de ce que nous allons faire et ce que nous allons faire dépend de ce que nous pensons (avec la tête ET avec le coeur).
Tout d’abord personne n’a balancé le Loup « dans des zones rurales fragilisées par l’économie mondialisée, (ce qui, entre nous, ne veut pas dire grand chose) par contre pour la fragilisation de ces zones :
« Prosper Demantzey (1831 – 1898)
« Je ne sais pas de plus noble mission que celle d’aider la nature à reconstituer dans nos montagnes l’ordre qu’elle avait si bien établi et que seuls l’imprévoyance et l’égoïsme de l’homme ont changé en véritable chaos ».
Cet ingénieur des Eaux et Forêts, un des précurseurs des reboisements et des luttes contre l’érosion des torrents, il met en œuvre les principes édictés par Surell en associant les techniques de génie civil et biologique. Sous sa conduite, les travaux débutent au Labouret (Alpes de Haute-Provence) en 1863 et prennent une très grande ampleur entre 1882 et 1910. L’une des plus belles entreprises concernent le bassin du Riou-Bourdoux en Ubaye. Il est l’auteur de divers traité de reboisement.
L’érosion naturelle des sols en montagne a atteint son paroxysme au début du XIXe siècle. A cette époque, la surpopulation dans ces zones fut liée directement à deux facteurs aggravants pour les risques naturels :
· un surpâturage causé par les activités pastorales intensives (élevage d’ovins et de caprins en vallée de la Vésubie),
· une déforestation massive due d’une part à l’utilisation de bois de chauffage (source principale d’énergie) par les populations locales, et d’autre part aux besoins croissants du pays en bois d’œuvre (constructions navales et industries).
Mais ce qui distingue la crise du 19e siècle des précédentes, c’est l’apparition d’un mouvement d’opinion qui conduit à une réponse élaborée au niveau national. Conduit par des forestiers mais concernant un public beaucoup plus large, ce mouvement souligne les méfaits du déboisement des montagnes : érosion, glissements, avalanches, inondations et sécheresse.
Pastoralisme et biodiversité : un lien discutable
L’impact écologique de l’élevage ovin mérite un vrai débat. Ses effets positifs sur la biodiversité semblent faire partie des évidences que l’on ne songe pas à remettre en question. Pourtant, plusieurs éléments permettent de nuancer cette idée largement répandue au nom de laquelle la protection des grands prédateurs deviendrait illégitime.
Premièrement, le pastoralisme ovin, tel qu’il est mené depuis quelques décennies, n’a pas forcément évolué vers une conduite écologiquement responsable en zone de montagne. La tendance dans les Alpes – et dans une moindre mesure dans les Pyrénées – a été de tirer l’élevage ovin (viande notamment) vers le ranching, à savoir des troupeaux de plus en plus importants avec une pression de main d’oeuvre beaucoup moins forte et une faible valeur ajoutée de la production.
Or, la conduite des gros troupeaux n’est pas aisée et les risques de surpâturage et de sous-pâturage sont élevés. À ce titre, et sans être particulièrement relayés, plusieurs botanistes et phytosociologues étudiant la montagne alpine depuis les années 1950, alertent au sujet des conséquences de l’évolution des pratiques d’élevage sur les pelouses sub-alpines et les alpages. Le botaniste Marc Philippe (2004a) synthétise ces transformations à travers trois explications : «Il s’agit d’abord de la modification des pratiques de la transhumance, laquelle a dû s’adapter à l’économie de marché et à la concurrence avec une forte augmentation des cheptels transhumants passant de troupeaux moyens de 500-800 têtes à 3 000, 4 000 parfois 5 000 têtes, et de l’arrivée en alpage de plus en plus précoce, à contresaison, sur neige fondante, sur une poussée végétative à peine amorcée pour rentabiliser au maximum la location du camion transporteur [Le transport en camion a remplacé la transhumance à pattes depuis les années 1960.] « qui coûte plus cher que l’alpage ». On constate aussi une méconnaissance totale du milieu par certains nouveaux bergers, d’ailleurs toujours en nombre insuffisant ; le phénomène s’est aggravé par l’adoption de plus en plus fréquente d’un parcours libre au sein de vastes espaces grillagés ».
Ce texte est extrait d’un dossier de la revue La Garance voyageuse sur le pâturage en montagne (Philippe, 2004a ; Philippe, 2004b ; Evin, 2004) qui renforce l’argumentation technique que nous esquissions (Benhammou, 2003). »
Le pastoralisme n’est donc pas forcément bon pour la biodiversité et l’entretien des paysages, puisque ces auteurs soulignent aussi l’encadrement humain insuffisant des troupeaux d’ovins, ainsi que l’appauvrissement spécifique, la dégradation de certains milieux montagnards liés à un « malpâturage », surtout dans les Alpes du Sud. Les auteurs évoqués contribuent fortement à nuancer l’adage faisant des brebis et des éleveurs les «protecteurs» exclusifs de la biodiversité en montagne. Le cheptel à l’intérieur du Parc national est passé de 1 000 têtes à sa création, en 1978, à 100 000 têtes ces dernières années !!
j’ai vu une flore dévastée dans la vallée de l’Ubaye, par un pastoralisme ovin très important (4 à 5 000 têtes parfois par troupeau). « Autour des villages des hautes vallées de l’Ubaye, tout est dévasté. Les seules « oasis » verdoyantes appartiennent aux résidents secondaires qui, à l’abri de solides grillages, « cultivent » reines des Alpes, lis martagon et lis orangés qui ont disparu des pâturages».
Alors il faut cesser de s’en prendre aux loups, ce ne sont pas eux qui mettent a mal l’économie montagnarde…!! Ils on surement plus leur place qu’un troupeau de moutons dévastant tout sur son passage…les loups font moins de dégâts, surtout s’il n’y plus de moutons et la nature s’en portera que mieux !!
Le loup en 2022, je veux bien le voir dans les zoos, les parcs animaliers, en forêts de Rambouillet… mais pas dans les Alpes.
Y en a marre des gens qui veulent un loup dont ils ne vont pas gérer les contraintes ou qui laissent leurs concitoyens se débrouiller avec les nuisances générées.
Ce n’est pas tenable de balancer un animal sauvage dans des zones rurales fragilisées par l’économie mondialisée, à l’avenir économique et social très incertain. Vous voulez votre loup, hébergez-le et nourrissez-le. Ne le laissez pas se servir chez les autres.
bonjour,
le 02/01/2012 est passé !!! je ne suis pas optimiste sur l’avenir des grands prédateurs dans notre pays, comme pour tous les autres d’ailleurs, notre société se trouve à cent lieues de tous ces problèmes, nous regardons nos problèmes au quotidien et l’avenir ne préoccupe qu’une minorité de nos concitoyens, et encore plus l’avenir de la nature avec un grand N !!! les gens sont émus de la disparition des grands félins en asie ou en afrique mais singulièrement la nature qui est à leur porte ne les intéresse pas pire les gène !!! menbre actif de plusieurs associations, je suis vraiment pessimiste
naturelement vôtre
Il y a toujours eu des loups, je ne vois pas pourquoi ils n’auraient pas le droit de vivre…Les troupeaux peuvent être surveillés ou parqués plus sérieusement.
Tout être vivant à sa place dans ce monde!
Dans 10 ans j’espère que le loup, mais également le lynx et l’ours auront recolonnisés les territoires qui leurs sont favorables pour vivre.
Il pourrait y avoir environ 3000 loups en France, ainsi que 1500 lynx et 500 ours.
Si dans 10 ans, nous atteignons la moitié de ces chiffres, ce serait déja satisfaisant, cela voudrait dire que les Français sont devenus raisonnables, et s’intéressent un peu, a leur environnement, mais ne révons pas, nous en sommes encore loin.
Longue vie a ces animaux qui sont des représentants, ne l’oublions pas, de notre faune sauvage.
Si l’on veut que le loup ait une chance de subsister dans nos espaces dans 10 ans, il faudra imaginer les moyens à mettre en oeuvre pour assurer sa cohabitation avec les autres utilisateurs de son espace, et notamment les éleveurs… à moins qu’on ne décide que les loups sont plus importants que les éleveurs et leurs produits, avec toutes les conséquences : au niveau alimentaire, tout d’abord, soit on devient tous végétaliens, soit on importe tous nos produits issus de l’élevage (viande, produits laitiers et charcutiers…), soit on ne soutient que les structures ultra-intensives où les animaux ne voient jamais ni un brin d’herbe, ni même le soleil. Aucune de ces solutions ne me plaisent.
Au niveau environnemental ensuite, soit on accepte que les milieux naturels se referment (embroussaillement des prairies, des parcours et des estives) avec des conséquences dramatiques sur la biodiversité et les paysages (incendies de forêts…), soit on accepte que les humains fassent le travail des brebis, vaches et chèvres : il faudra m’expliquer comment la société va payer des gens (des esclaves ?) à faucher l’herbe à 3000 m d’altitude (donc à la main) et si cette société acceptera une surmécanisation des autres milieux avec sa surconsommation de ressources pétrolières (une débroussailleuse, ça consomme beaucoup d’essence à l’hectare et ça fait bien plus de bruit qu’une brebis).
Car il faut aujourd’hui faire un constat : depuis 1992, toutes les mesures de protection des troupeaux se sont avérées être un échec. Que ce soit les Patous, les parcs de nuit ou les tirs de défense, rien n’arrête la progression des attaques de troupeaux (et l’exaspération des gens qui les élèvent).
Beaucoup fustigent l’attitude de l’Etat vis-à-vis du loup, mais aujourd’hui, ce dernier est presque mieux considéré que les éleveurs, qui sont nos concitoyens, et qui eux sont quasi-systématiquement sanctionnés lorsqu’ils maltraitent un animal d’élevage. Les loups, eux, peuvent à loisir déchiqueter, égorger sans tuer, etc. des animaux d’élevage… On oblige même les éleveurs et leurs animaux à s’enfermer dans des parcs électrifiés… le monde à l’envers, quoi !
Ce que je regrette dans ce débat, et c’est flagrant dans les commentaires précédents, c’est que 99% des gens qui se mêlent de ce dossier ne cherchent pas à comprendre l’étendue des enjeux, et si leur vision des choses était appliquée par l’Etat, ce seraient les premiers à râler du fait de leurs conséquences (à mois que ces gens ne se fichent de la fermeture des stations de ski, des incendies de forêts, de la qualité de leurs produits alimentaires, etc.).
Moi, j’essaie de trouver une solution qui puisse convenir à mon souhait de disposer de milieux « sauvages » dont le loup est (un peu trop d’ailleurs, au détriment des autres espèces) l’emblème, et des milieux ouverts, exploités par les hommes depuis des millénaires pour produire une nourriture de haute qualité sanitaire, organoleptique et environnementale.
Il faudrait peut-être imaginer des espaces totalement sauvages clairement délimités, et suffisamment vastes pour permettre aux grands prédateurs de vivre en toute quiétude, et où l’homme et ses activités serait personna non grata. Ces espaces pourraient être clôturés (avec des clôtures virtuelles ?) ou simplement très surveillés, afin de ne pas nuire aux activités qui nous permettent encore d’échapper à la malbouffe agroalimentaire. On pourrait même (au pire) imaginer, à l’intérieur de ces espaces protégés, des troupeaux destinés à nourrir et entretenir les populations de prédateurs (on dirait que c’est déjà le cas, parfois).
Par contre, il faudra clairement mettre en place des procédures adaptées lorsque l’un (le loup) ou l’autre (l’homme) franchira cette clôture…
LES HOMMES NE SAVENT PLUS REGARDER LA NATURE. LEUR SEUL SOUCI C’EST DE DETRUIRE CE QUI GENE LEUR TRAIN TRAIN QUOTIDIEN.QUOI DE PLUS BEAU QU’UN REGARD DE LOUP,QU’UN OURS SAUTANT DANS L’EAU POUR Y PECHER SON POISSSON, QUOI DE PLUS BEAU QU’UN LOUVETEAU ET UN OURSON DORMANT EN TOUTE QUIETUDE CONTRE LEUR MERE? LA FAUNE C’EST UN ATOUT POUR TOUTE LA PLANETE ALORS MME LA MINISTRE QU’ALLEZ VOUS LAISSER A VOS ENFANTS SI VOUS NE RESPECTEZ PAS ET NE DEFENDEZ PAS NOS PREDATEURS?
… dans dix ans le loup je l’entendrai encore dans la montagne car il me semble que voici ànouveau le beau temps , mais difficile ….., où la nature reprend ses droits . Dans dix ans le loup sera là c est une certitude que je veux partager avec vous mes amis .
Le regard de beaucoup de gens sur la Nature ne dure malheureusement que pendant le temps présent. Retournés chez eux, ils n’en retiennent rien ou si peu… Je vous suis totalement en ce qui concerne l’Etat, c’est plus qu’évident ! La Nature n’est pas vraiment leur préoccupation. Quant aux arrêtés, d’ici à ce qu’ils soient publiés, il n’y aura peut-être plus de loups ! Si tant est qu’ils n’aient pas déjà été publiés en catimini, comme ce fut le cas tout récemment pour les périodes de chasse du gibier d’eau et autre. Beaucoup de travail en perspective, et au bout, l’ESPOIR pour les loups.
Bonjour,
J’espère de tout coeur que le loup dans 10 ans sera toujours parmi nous vivant bien sûr, le braconnage devrait être très sévèrement puni, l’Etat français doit dire STOP au braconnage , a la chasse ,pourquoi on ne leur fout pas la paix a ces animaux , viennent ils chez nous pour nous chasser ? l’Etat français devrait réfléchir un peu plus au conséquence dramatique qu’engendrerait la disparition du loup , tout un écho système serait gravement perturbé , déjà qu’il est perturbé , nous avons besoin de tous les animaux sur terre , ils contribuent a la bonne avancée de notre chère planète , l’homme lui détruit notre planète petit a petit et qui a t il derrière tout ça , le pognon , l’ignorance, le manfoutisme ,le plaisir de tuer de saccager , par contre nos prisons seront toujours rempli de pédophile , de multirecidiviste , de meurtriers, est là l’état ne fait jamais rien .C’est plus facile de s’attaquer a des animaux « il n’y aura pas de lacher d’ourse , Il faut chasser les loups « , tous ces politiciens sont assis dans leur fauteuil , je suis sûre qu’il n’y en a pas un seul qui est aller sur le terrain avec Ferus pourquoi pas , et voir la nature et les animaux de près , cela leur remettrai peut être des neurones en place.
Bonjour,
Je pense que le maintien d’une population de loups en France passe par l’action d’associations qui permettent que le débat ai lieu, afin de mieux faire connaître ce prédateur auprès de l’opinion publique. Mobiliser cette opinion permettra peut être d’influer sur certaines décisions politiques qui se prennent au détriment d’une espèce protégée.
Le loup est emblématique,dans la mesure ou il représente dans l’imaginaire la Nature à l’état « sauvage ». Et du fait, de notre changement de mode de vie, cet état « sauvage » est considéré par beaucoup comme une menace. A nous de faire en sorte, à travers notre mobilisation et notre détermination, pour que le Loup puisse être accepté et reconnu pour ce qu’il est vraiment: un animal sauvage magnifique avec ses propres règles très élaborées, qui a besoin comme d’autres animaux d’un espace vital (ce qu’il est en train de conquérir).
Pour ce qui est de l’état Français, je suis moins optimiste. Toujours prêt à subir les lobbies au gré des intérêts, il semble manquer d’une véritable détermination dans la conduite d’une politique environnementale.
Reste aussi à mener un « combat » au quotidien auprès de nos proches, de notre entourage afin de partager notre passion pour cette Nature sauvage et qui nous procure cette émotion toute particulière à chaque fois qu’on l’observe.
A titre d’exemple, j’ai évoqué, cette année, avec des amis (peu concernés par la faune française jusqu’alors) l’idée d’aller assister au brame du cerf. Nous avons passé 3 jours ensemble à observer le brame, et je suis convaincu que leurs regards sur la Nature a changé.Il ont découvert un « univers » qui jusque là leur était inconnu.
D.BERNARD