Une louve adulte d’environ 25 kg a été abattue le 7 septembre à 19h55 à Esparron-la-Bâtie, au lieu-dit «la Roche», sur la commune de Bayons (Alpes-de-Haute-Provence). L’autorisation de tir avait été donnée par arrêté préfectoral le 29 août dernier, malgré une «baisse sensible» de la pression de prédation sur le département (selon les propres termes de la préfecture).
Réaction de l’association FERUS
Le 8 septembre 2012
Monsieur le Préfet est content.
Le préfet des Alpes de Haute Provence a du passer une bonne nuit, il a eu la tête d’un loup dans son département. Tous les acteurs qui ont contribué à cet exploit, cités dans le communiqué, doivent être très fiers d’eux. Bravo Messieurs, nous vous félicitons pour votre bravoure et votre compétence. Nul doute que vous serez remerciés pour cet évènement.
Abattre un loup de plus ne résoudra en rien la problématique, bien au contraire si l’animal tué est un dominant, ce qui est à craindre. En effet, si la louve tuée est la louve dominante, les problèmes de ce secteur seront probablement encore exacerbés.
Donner ainsi des gages à quelques éleveurs revanchards ne sera jamais la solution qui passe par une réelle protection des troupeaux et l’application correcte des mesures qui permettent de pratiquement faire disparaître la prédation.
Une fois de plus, l’association Ferus s’élève solennellement contre le scandale des tirs de prélèvement qui sont inefficaces en matière de protection des troupeaux. Les tirs de prélèvement, en tuant un loup au hasard et hors du contexte des attaques, n’éloignent aucunement les risques de nouvelles prédations sur les troupeaux, et peuvent même s’avérer contre-productifs.
Voir aussi :
– La honte en France : un troisième préfet ordonne le « tir de prélèvement » d’un loup (août 2012)
– Les prédations dues au loup sont en baisse dans les Alpes de Haute-Provence (juillet 2012)
– Bilan provisoire des prédations dues au loup : 30% de victimes en moins (août 2012)