Merci à la Fondation Nature et Découvertes pour son soutien à ce nouveau projet de FERUS : Développer la culture nature dans les Pyrénées autour de l’ours.
Il s’agit de la création de deux posters de qualité destinés à diffuser largement et durablement dans les Pyrénées les deux messages suivants :
« Parce que la biodiversité est une source infinie d’inspiration, l’homme se doit plus que jamais de la protéger. »
« Il faut des millions d’années pour créer une espèce, et quelques dizaines seulement pour la détruire… ou la sauver. Ensemble, agissons pour la biodiversité ! »
Ces deux phrases sont maquettées autour de l’ours.
A travers la diffusion gratuite de ces deux posters imaginés avec un concepteur rédacteur professionnel, les objectifs sont notamment de :
– renforcer et développer la culture nature à travers l’ours ;
– replacer la biodiversité dans son sens large ;
– interpeller les Hommes sur leurs responsabilités passée, présente et future vis à vis de la biodiversité ;
– rétablir l’évidence de cette relation Homme/Nature ;
– impliquer les locaux dans cette prise de conscience en faveur de la biodiversité ;
– améliorer l’acceptation de l’ours par la population locale et donc favoriser une meilleure cohabitation.
La diffusion de ces posters a déjà commencé pendant Parole d’ours 2012, dans les Pyrénées, auprès des structures à vocation notamment touristique.
(Format des posters : 50 par 70 cm.)
Si vous connaissez des lieux dans les Pyrénées où afficher durablement ces posters comme des maisons des associations, des bibliothèques, des médiathèques, des structures touristiques, des lieux d’hébergement… Vous avez la possibilité de vous les procurer à l’antenne locale de FERUS, maison des associations 31160 Arbas à l’occasion d’un de vos déplacements sur le secteur.
Pour rappel, Extrait de La Gazette des Grands Prédateurs, revue de FERUS, mars 2010 :
« La biodiversité et l’ours
La biodiversité n’est pas simplement l’addition des espèces, c’est un tout formé des espèces, de leurs variations génétiques, de leur abondance relative et des écosystèmes dans lesquelles elles s’épanouissent.
Pour conserver la biodiversité, il faut :
– A, conserver la fonctionnalité des écosystèmes. Ce n’est pas facile, malgré la faveur nouvelle de l’opinion, les conflits d’intérêts sont toujours considérables. Etalement de l’urbanisme (nos maisons), activités industrielles (nos emplois), agriculture intensive (notre budget nourriture), infrastructures (notre liberté d’aller et venir), tourisme…nous contribuons tous à détruire la biodiversité.
– Il faut aussi B, conserver les espèces elles-mêmes. Leurs habitats disparaissent (cf le A) mais elles sont aussi victimes de conflits directs avec l’homme. C’est le cas des prédateurs, des ravageurs, des espèces convoitées pour la viande, les trophées, la captivité…
Le réchauffement climatique s’ajoute aux facteurs précédents et les amplifiera mais il n’est pas pour le moment la principale cause d’érosion de la biodiversité.
Nous ne faisons pas d’angélisme, résoudre les conflits dans un sens favorable à la biodiversité fabrique souvent des mécontents, lesquels organisent la résistance, à commencer par celle du bulletin de vote. De belles notions théoriques comme la « trame verte » se traduisent concrètement par des batailles féroces sur le prix et l’utilisation du foncier, public ou privé.
Nous refusons que les officiels fassent « la part du feu » en sacrifiant quelques espèces, ou quelques espaces, dont le sauvetage apparaîtrait trop problématique.
Ainsi de l’ours. Ce n’est pas la seule espèce emblématique de cette bataille pour la biodiversité, mais c’est la plus connue en France. L’ours incarne bien la double problématique A et B puisque la forêt pyrénéenne est menacée et qu’il est lui-même victime de braconnage et d’ostracisme. Sa conservation sera difficile, mais sera passionnante. Si l’on ne rétablit pas l’ours dans un état favorable, ce qu’on dira par ailleurs en faveur de la biodiversité sera légitimement mis en doute : chacun pensera que la biodiversité, c’est ce qui reste quand sont passés les aménagements publics d’un autre âge et les intérêts privés ponctuels.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’un discours général sur les services rendus par la nature, sur le prix des pollinisateurs ou sur le rôle des forêts dans la lutte contre les inondations ou les émissions de CO2.
De nombreuses espèces se portent très mal en France, ce n’est pas inéluctable, dans la plupart des cas les remèdes sont connus. C’est le cas pour l’ours, on sait qu’on peut le sauver, cela marche.
L’année de la biodiversité ne méritera ce nom que si, en plus des études, des stratégies et des moyens que l’on annonce et que nous saluons, on entreprend vraiment d’inverser le cours des choses sur des dossiers concrets de protection d’espaces ou d’espèces dont l’ours est un symbole. »