On s’en doutait, le Réseau loup de l’ONCFS l’a confirmé. Le canidé photographié en novembre dernier par un habitant de Troncens, dans le Gers, à la limite avec les Hautes-Pyrénées, est bien un loup. Pas de preuve génétique mais tous les caractères phénotypiques y sont : « On a affaire à un animal haut sur membres ; (il y a) la couleur du pelage, foncée sur le dos, la longueur de la queue, l’extrémité de la queue constituée d’un pinceau de poils noirs; sur un antérieur de l’animal, on observe un liseré noir qui est aussi une des caractéristiques des loups, le museau assez allongé et puis ce qu’on appelle le masque facial (avec) une partie un peu blanche au niveau du maxillaire inférieur », explique Yannick Léonard du Réseau loup à l’AFP.
Le loup a déjà été identifié dans les Pyrénées-Orientales (zone de présence permanente de l’espèce) et, au moins de façon sporadique, dans les départements du Cantal et de la Lozère. Sa présence dans le Gers constitue la donnée la plus occidentale sur le territoire français, depuis le retour de l’espèce en 1992. Comme tous les loups sauvages identifiés en France, il s’agit très probablement de la souche italo-alpine ; l’animal peut très bien venir des Pyrénées, du massif Central tout comme des Alpes.
Pour une espèce plastique comme le loup qui se déplace beaucoup et peut franchir des obstacles comme fleuves et autoroutes, rien de surprenant à ce que le Gers s’ajoute à la liste des départements visités, et à terme recolonisés, par le loup.