Suisse : un loup abattu, les critiques du WWF

Communiqué canton du Valais, 3 septembre 2013

Lundi 2 septembre dans la soirée, sur la base de l’autorisation de tir délivrée vendredi 30 août par le conseiller d’Etat Jacques Melly, des gardes-chasse professionnels ont abattu un loup dans la vallée de Conches. Le tir a eu lieu dans le périmètre autorisé; il est intervenu au moment même où le prédateur attaquait des moutons. Lors de cette attaque au minimum un mouton a été blessé.

Après les attaques constatées ce printemps sur les pâturages de la vallée de Conches, un ou plusieurs loups ont encore provoqué la mort de 39 moutons entre le 21 juillet et le 24 août 2013. Cela étant et considérant que les critères autorisant le tir définis par le Concept Loup Suisse étaient réalisés, une autorisation de tir a été délivrée. Dès lors ce tir fondé sur le préavis positif de la Commission intercantonale (CIC), respecte le concept susmentionné et la législation fédérale sur la chasse.

Conformément au Concept Loup Suisse, le loup abattu a été remis au Tierspital de Berne pour analyse.

Communiqué du WWF Suisse, 3 septembre 2013

Le tir d’un loup ne résout aucun problème

Le WWF critique sévèrement l’abattage d’un loup à Conches, car c’est une erreur et une action à courte vue. «En Valais, on croit encore que le fusil est une réponse au grand prédateur. Le canton s’empêche ainsi de recourir à de véritables solutions», déclare Kurt Eichenberger du WWF Haut Valais.

Pourtant, dans la vallée de Conches, des exemples prouvent que d’autres voies sont possibles. Depuis quelques années, des moutons sont protégés par des chiens et des bergers sur quelques alpages. Avec succès : aucune attaque de loup n’a été déplorée cette année en ces endroits.

Le WWF exige du canton du Valais qu’il soutienne les éleveurs dans la mise en œuvre de mesures de protection. D’autant plus que ce territoire est une porte d’entrée pour les loups en provenance d’Italie, de France et des Grisons. Le retour naturel du prédateur ne saurait être empêché par des tirs.