L’Ours brun (Ursus arctos) est le plus grand mammifère terrestre français mais aussi le plus menacé.
Avec 70 individus seulement détectés sur les deux versants des Pyrénées, la situation de l’ours reste fragile sans un nouveau renforcement de sa population et ce malgré le succès biologique incontestable ayant suivi l’apport de 8 ours slovènes en 1996-97 et 2006. En 2018, deux femelles ont été lâchées dans les Pyrénées-Atlantiques. Une partie de la profession des éleveurs s’est opposée à ces opérations. Le battage médiatique intense autour de l’ours véhicule aujourd’hui toujours beaucoup de désinformation et d’idées fausses.
Ours en Slovénie, photo Sabine Matraire.
Biologie
Dans les Pyrénées, l’ours occupe une variété de milieux. Contrairement à une idée reçue, l’ours ne recherche pas forcément les forêts les plus hautes et difficiles d’accès. L’ours est une espèce omnivore opportuniste et son régime alimentaire est constitué de 75 à 80 % de végétaux. En aucun cas, l’ours slovène ou d’origine slovène est plus carnivore. L’ours est un animal solitaire au vaste domaine vital. Tous les deux ans en moyenne, la femelle met bas un à trois oursons. Moins de 50 % atteindra l’âge adulte. En hiver, les ours entrent en dormance hivernale.
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Conservation et présence en France
En France, l’ours est en danger critique d’extinction. Il ne survit plus que dans les Pyrénées. En 1995, il ne reste plus que 5 ours. Grâce à l’association Artus (FERUS) et à la commune de Melles, trois animaux originaires de Slovénie seront relâchés en 1996-97. En 2006, 5 nouveaux ours sont lâchés. L’Espagne lâche également un mâle en 2016. En 2021, 70 ours ont été détectés sur les deux versants des Pyrénées. Pour sauver cette trop petite population, le Muséum National d’Histoire Naturelle recommande le lâcher de 6 ours minimum. En 2018, deux femelles sont lâchées dans les Pyrénées-Atlantiques pour la première fois, quatorze ans après la mort de Cannelle, la dernière femelle du secteur.
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L’ours et les activités humaines
Hommes et ours peuvent parfaitement cohabiter dans les Pyrénées, malgré quelques difficultés ponctuelles et locales. FERUS travaille notamment avec les chasseurs dont l’activité (battue avec chiens) est une des plus dérangeantes pour l’ours. Côté pastoralisme, la cohabitation progresse. Les dégâts causés par la population d’ours dans les Pyrénées sont relativement stables, faibles et supportables (environ 1% des pertes). D’année en année, la population d’ours augmente mais pas ses dégâts.
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