FERUS a répondu favorablement à la sollicitation de l’association Objectif P.N.R. (voir ci-dessous) concernant la demande de classement de site du massif de la Sainte Baume. Pour info, le loup est présent sporadiquement dans le massif de la Sainte-Baume depuis 2007 (lire notre article Le loup est encore de retour dans la Sainte-Baume).
« Bonjour,
Les espaces naturels du massif de la SAINTE-BAUME sont actuellement extrêmement menacés par toutes sortes d’aménagements et artificialisations : projets immobiliers, carrières, industries productrices d’électricité, urbanisation galopante… La défiguration irréversible de cette montagne prestigieuse dont l’importance écologique, culturelle, cultuelle et sociale, constitue un patrimoine national, désormais se fait réalité sur le versant sud.
ACTUELLEMENT LE MASSIF DE LA SAINTE-BAUME NE BÉNÉFICIE D’AUCUNE PROTECTION RÉGLEMENTAIRE.
Le classement de site est une mesure réglementaire qui interdit (sauf, conditions très particulières) toute modification de paysage sur un territoire donné (elle ne gère pas les activités), ce qui contient de manière certaine, du moins avec les lois actuelles, l’urbanisation et les aménagements. De surcroît, elle contribue très largement à la protection de la biodiversité.
Nous observons que cette disposition, instaurée par l’État, a été absolument prépondérante pour la protection globale du massif des Calanque (1975), de la montagne Ste-Victoire (1986), ou du Grand Canyon du Verdon (1990). Si cette mesure n’avait pas vu le jour, que seraient ces espaces aujourd’hui ?
Il est à remarquer que, si cette protection est différenciée d’un Parc Naturel Régional qui est une structure de gestion et de concertation avant tout, elle est parfaitement compatible avec un PNR (voir le PNR du Verdon).
Le projet de PNR de la SAINTE-BAUME est bien amorcé, mais son aboutissement supposé (il n’y a aucune garantie sur ce point), n’interviendra pas avant 2016, dans le cas le plus favorable. Le syndicat mixte du PNR, par la suite, peut solliciter le classement de site, ce qui nous projette aux années 2020.
Ce délai est très insatisfaisant pour la raison que, si telle est la situation, la SAINTE-BAUME restera vulnérable beaucoup trop longtemps au regard des projets qui se bousculent, ainsi qu’on le constate actuellement (un tous les trois mois environ).
Afin de transmettre à nos enfants un patrimoine naturel majeur le moins altéré possible, afin de ne pas déplorer dans l’avenir le ravage de cette entité provençale sans avoir jamais rien tenté contre, (tel l’exemple des Alpes Maritimes), nous allons réitérer auprès des services préfectoraux une demande en ce sens.
Cette disposition prenant effet, dans le cas où serait lancée la procédure, au terme de deux ou trois ans, il s’agit de manifester une vaste volonté populaire dès maintenant.
Dès lors, nous vous proposons de vous associer à notre démarche ; plus la volonté citoyenne sera conséquente, et plus les politiques y seront sensibles. »
Lire aussi la lettre envoyée au Préfet de la Région PACA et au Préfet des Bouches du Rhône –> ICI.