Communiqué CAP LOUP du 21 juillet 2014.
Le directeur du Parc des Ecrins et le préfet s’enfoncent dans le mensonge
Le préfet des Hautes-Alpes, M. Pierre Besnard, et le directeur du Parc national des Ecrins, M. Bertrand Galtier, osent affirmer que la « battue d’effarouchement » organisée le 10 juillet dernier dans le cœur du Parc n’était pas destinée à pousser des loups vers une zone en périphérie où ils devaient être abattus par « tir de prélèvement ». Messieurs Besnard et Galtier avaient pourtant bien expliqué le contraire.
Blancs comme neige ?
Le préfet assure dans un communiqué du 18 juillet que l’opération d’effarouchement dans le cœur du parc a été faite « indépendamment de toute autre action conduite à l’extérieur du cœur du parc » et « ne visait pas à diriger des loups vers les limites du cœur du parc ». Le directeur confirme sans vergogne dans un courriel du 19 juillet que « le Parc national des Ecrins n’a pas cherché à éliminer un loup ou pousser un loup vers la limite du cœur du parc pour qu’il soit éliminé ». Ah oui ?
Flagrant délit de mensonge
Le préfet avait bien expliqué dans la presse le 9 juillet que la « battue d’effarouchement » dans le cœur du Parc et le « tir de prélèvement » qu’il autorisait en périphérie étaient des opérations coordonnées. L’arrêté qu’il a pris ensuite le 11 juillet pour abroger son propre arrêté de tir du 9 juillet le confirme : « Considérant qu’ […] une opération de tir de prélèvement, parallèle à une opération d’effarouchement du prédateur, ont été menées avec des moyens humains importants le 10 juillet 2014, Considérant que ces opérations n’ont pas abouti au prélèvement d’un spécimen de loup […] »
Le directeur du parc avait détaillé le dispositif dans une vidéo édifiante du 10 juillet : « Il y a 15 tireurs qui ont été positionnés, dont 4 lieutenants de louveterie et 11 personnes choisies pour cela qui ont le permis de chasse et qui ont été habilitées à faire ces tirs ou ce tir de prélèvement, sachant que, vu la configuration des lieux, on n’est pas évidemment certain que le loup sorte à cet endroit-là et puisse être prélevé par ces tireurs qui sont positionnés, mais en tout cas, ils ont été positionnés en des endroits où la probabilité était la plus forte ».
Une mystification après une opération illégale
Cette opération de tir dans son ensemble était parfaitement illégale, c’est pourquoi le préfet a retiré son arrêté de « tir de prélèvement » dès que nos associations l’ont attaqué. Des mensonges après une opération illégale, cela fait beaucoup pour un préfet et un directeur de Parc national ! Les associations de CAP Loup demandent à M. Besnard et à M. Galtier de respecter la loi et de reconnaître leur faute, ou d’abandonner leur fonction.
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