Les ours : bravo ! Ségolène Royal : zéro !

Les ours : bravo ! Ségolène Royal : zéro !

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Photo © Lutz Lucker

Communiqué de presse – association FERUS – 31 mars 2015

Il y avait 31 ours dans les Pyrénées en 2014. C’est le résultat du comptage établi par l’équipe ours de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Face à Ségolène Royal, les ours résistent.

En 2014, 31 ours ont été repérés dont 10 oursons/subadultes (6 oursons de l’année, 2 âgés de 1,5 an et 2 âgés de 2,5 ans). Bravo aux ours !

Face à l’immobilisme du Ministère de l’Écologie et à la volonté affichée de Ségolène Royal de ne surtout rien faire pour sauver l’ours dans les Pyrénées, les ours démontrent une nouvelle fois le succès biologique des lâchers de 1996/1997 et 2006. Les lignées de Mellba (ourse lâchée en 1996) et Hvala (ourse lâchée en 2006) sont désormais croisées grâce à Moonboots (arrière petit-fils de Mellba) qui est le père de Gaïa et Châtaigne nées de Hvala en 2013.

N’oublions pas toutefois que :

-> les ours Auberta et Balou sont morts durant cette même année ;

-> la population d’ours est scindée en deux noyaux distincts : le noyau béarnais de la population d’ours est condamné à court terme (composé que de deux ours mâles) ;

-> l’expertise du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de septembre 2013 indique clairement qu’il faut continuer le renforcement de cette population d’ours et préconise :

  • pour le noyau occidental : « Idéalement » un renforcement de 3 mâles et 10 femelles ou, « au minimum », un renforcement de 4 femelles. Ces renforcements devant être effectués très rapidement et de manière la plus synchrone possible ;
  • pour le noyau central : « Idéalement », un renforcement de 1 mâle et 3 femelles, « au minimum » un renforcement de 2 femelles pleines. Ces renforcements sont recommandés dans un horizon de 4 ans.

Afin de ne pas casser cette dynamique de la population d’ours, il est donc urgent de lâcher des femelles en Béarn et nécessaire de poursuivre le renforcement du noyau central. L’expertise du MNHN indique clairement que « la non-intervention maximise les risques encourus pour le maintien de l’espèce dans les Pyrénées puisqu’elle cumule à la fois les risques démographiques et génétiques pour les deux noyaux de la population » et « tout retard nécessitera une probabilité d’intervention ultérieure beaucoup plus importante ». L’attitude attentiste de Ségolène Royal est destructrice.

Côté cohabitation ours/troupeaux ?

Le nombre d’ours augmente mais les dégâts restent stables (178 brebis et 1 ruche en 2014, 171 brebis et 2 ruches en 2013).

Rien ne justifie l’immobilisme de Ségolène Royal sur ce dossier, si ce n’est peut-être des promesses faites à certains élus socialistes pyrénéens.

Ségolène Royal, responsable de la sauvegarde des espèces protégées en tant que Ministre de l’Écologie, zéro !