Les rôles écologiques des grands carnivores. Par Stéphane Nataf
Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°56 (mai 2015)
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Une étude récente, Status and ecological effects of the world’s largest carnivores, parue le 10 janvier 2014 dans le numéro 343 de Science, apporte de nouvelles connaissances quant aux rôles écologiques des 31 plus grands carnivores mondiaux. Cette étude de grande ampleur menée par des scientifiques américains, européens et australiens, cherche à synthétiser la complexité des relations en cascade engendrées par la présence de grands prédateurs sur la faune et la flore. Alors que plus de 75 % de ces espèces ont vu leurs effectifs diminuer, ces recherches permettent d’entrevoir des conséquences inattendues de prime abord et d’appréhender les bienfaits induits des grands carnivores sur l’ensemble de leur biotope mais aussi d’un point de vue économique. Il nous est apparu utile d’en reprendre les principaux éléments et d’en faire ici une synthèse non exhaustive.
Les grandes espèces terrestres de l’ordre des carnivores semblent certes variées mais ont en commun d’être assez rares en raison de leur position au sommet de la chaîne alimentaire. Elles font bien souvent partie aujourd’hui des mammifères les plus en danger. Il faut dire qu’en raison de leur forte contrainte métabolique due notamment à leur taille et à l’énergie qu’ils déploient tant pour maintenir leur température que pour chasser, les grands carnivores exigent souvent de grandes proies et de vastes espaces. Ces exigences écologiques les mettent souvent en conflit avec les humains et le bétail. Au cours des deux derniers siècles, la dégradation et la fragmentation de leurs habitats, l’épuisement des proies disponibles et leur persécution par l’homme ont conduit nombre de ces espèces à de faibles densités de population.
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