Le loup est officiellement de retour dans le département de la Nièvre, au nord du massif Central.
Le 30 décembre et 1er janvier 2017, sur la commune de Chougny, aux portes du parc naturel du Morvan, 7 brebis sont attaquées. Les constats réalisés par les agents de l’ONCFS et les pièges-photos montrent qu’il s’agit d’un loup (par contre, un constat réalisé le 4 janvier 2017 sur la commune voisine de Moulins-Engilbert n’est pas relié à une prédation du loup). Comme souvent, le loup étant une espèce discrète, ce sont des prédations sur les troupeaux domestiques qui révèlent en premier la présence d’un loup.
Sur son site, la préfecture explique les mesures mises en place lors du premier comité départemental loup :
- un réseau d’observateurs sera mis en place
- une procédure d’alerte a été mise en place dès le 3 janvier 2017, pour les éleveurs (tél : 03 86 60 70 80)
- en cas d’attaque l’éleveur est indemnisé selon un barème national, si la responsabilité du loup n’est pas écartée. L’indemnisation de la première attaque de Chougny est en cours.
- les éleveurs peuvent mettre en œuvre des mesures de protection et d’effarouchement (sources lumineuses ou sonores, chien de protection, …). La DDT accompagne les éleveurs dans la mise en place de ces mesures.
Ces premières mesures donnent aux éleveurs la possibilité de renforcer la défense de leurs troupeaux, selon une logique de gradation adaptée au territoire.
Des mesures d’intervention complémentaires pourront être décidées sur autorisation préfectorale.
D’autre part, la préfecture explique très justement :
Le loup n’est pas une menace pour l’homme. En tant qu’animal sauvage, il est extrêmement méfiant. Son odorat et son ouïe très développés lui permettent d’éviter autant que possible l’homme, et il fuit s’il se fait surprendre. Il est d’ailleurs très difficile de l’observer dans la nature.
Le loup est une espèce protégée, et à ce titre sont interdites toutes formes de détention, capture, de mise à mort intentionnelle, de perturbation intentionnelle, et de commerce. La destruction illégale d’un loup est passible de deux ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.
Pour finir, la préfecture de la Nièvre montre, de manière ludique, comment distinguer un loup, à gauche, d’un chien, à droite (ONCFS) :