Suite aux lâchers des ourses Claverina et Sorita en Béarn les 4 et 5 octobre 2018, la FNO (Fédération Nationale Ovine) et le syndicat ovin de l’Ariège avaient intenté un recours juridique contre ces opérations.
Le Conseil d’État se déclarant incompétent sur ce dossier, ce dernier a été traité par le tribunal administratif de Paris qui vient de débouter les requérants ce 18 mars.
Rappelons que sans le lâcher de ces deux ourses, c’est la présence historique du plantigrade dans le Béarn qui était inévitablement condamnée.
Ce jugement montre fort heureusement qu’éviter la disparition d’une espèce de notre pays via des actions de restauration n’est pas illégal, et, par voie de conséquence, n’est pas tributaire d’intérêts particuliers.
Il devrait rappeler à certains que l’IPBES (Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services Ecosystémiques) tire la sonnette d’alarme avec insistance en ce 21 siècle : l’ensemble de la biodiversité est menacée. Insectes, oiseaux, mammifères, et bien d’autres, voient leur population subir un effondrement sans précédent depuis la présence de l’homme sur Terre. L’ours en fait partie. Chaque pays et chaque citoyen devrait donc se sentir concerné pour éviter cette tragédie planétaire, et ne plus considérer uniquement ses intérêts personnels en renvoyant chez ses voisins d’indispensables changements de pratiques.