Avec le réchauffement climatique, les ours bruns (Ursus arctos) empiètent de plus en plus sur le territoire habituel des ours polaires (Ursus maritimus) ; des cas d’hybridation entre les 2 espèces ont même été constatés. Ainsi, depuis 1996, des grizzlys (sous-espèce nord américaine de l’ours brun) ont été observés remontant vers l’Arctique.
Si les 2 espèces devaient vivre sur le même territoire, l’ours polaire, déjà en danger à cause de la diminution de la banquise, pourrait bien y laisser encore quelques plumes. En effet, des scientifiques de l’Université de Californie ont montré dans une étude que le régime exclusivement carnivore de l’ours polaire et la modification de la forme du crâne qui en a résulté (disparition des molaires pour broyer les végétaux notamment) sont un désavantage pour l’espèce dans la compétition pour la nourriture avec l’ours brun. Ce dernier est effectivement omnivore, ayant un régime alimentaire très vaste allant des végétaux aux plus grands ongulés sauvages, tandis que l’ours polaire ne se nourrit quasiment que de poisson, de viande et de graisse de phoque.
L’arrivée de l’ours brun dans l’Arctique suite au réchauffement climatique pourrait bien accélérer davantage la disparition de l’ours polaire.
Sources :
– « Les ours polaires perdront la bataille contre les ours bruns », 20minutes.fr (2 déc. 2010)
– « Polar bear skulls can’t take the stress », Discovery News (29 nov. 2010)
Photo de l’article : Un ours polaire, dans l’Arctique © Caters News Agency/SIPA
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