Article Athenas, décembre 2007
Observé deux soirs de suite sur une terrasse de Morez (zone périurbaine entre rocade et rue principale de la ville, département du Jura), un jeune lynx de 5 mois venait se nourrir dans les assiettes des chats.
En accord avec l’ONCFS (empêché par d’autres missions) nous avons mis en place une cage piège pour capturer ce jeune en difficulté. Après une soirée d’attente vaine, il s’est fait capturer dans le milieu de la nuit. Il s’agit d’une jeune femelle de 5 mois finalement peu dénutrie (5150g) et qui présentait seulement un petit abcès lié à une molaire lactéale cassée qui gênait la pousse de la dent définitive. Sa mère ayant certainement été tuée sur la route ou braconnée, le jeune encore incapable de chasser (émancipation à 10 mois) était affamé et a du surmonter sa peur de l’Homme pour se rapprocher des habitations et y trouver de la nourriture.
Un deuxième lynx a également été récupéré, à environ 4 kilomètres de Morez (Trélarce-Les Rousses). Celui-ci était mort lors de sa découverte par un berger. Le cadavre a été autopsié au Laboratoire Départemental d’Analyse : il présentait un abcès important (cause inconnue) sur le dos ce qui aurait réduit sa mobilité. Extrêmement maigre (3660 g), il est mort de faiblesse et des suites de son infection.
Pour la jeune femelle, la perspective de relâcher en avril est déjà étudiée avec les administrations afin que les aspects techniques, réglementaires et financiers puissent être traités en temps et en heure, contrairement au cas Mataf (dont le relâcher avait échoué, il est aujourd’hui en captivité)…
Source : Centre Athenas
Les deux jeunes avaient les même mensurations (39 cm au garrot), ils auraient donc le même âge (environ 5 mois) avec les canines lactéales encore présentes chez le mâle. Ils seraient donc nés tardivement, début juillet (un mois plus tard que le pattern de reproduction), et sont vraisemblablement de la même fratrie. La femelle a été plus opportuniste (observée entrain de faire les poubelles sur la terasse), et a profité de la proximité des habitations pour se nourrir.
- Soins dentaires
Pour la jeune femelle, la perspective de relâcher en avril est déjà étudiée avec les administrations afin que les aspects techniques, réglementaires et financiers puissent être traités en temps et en heure, contrairement au cas Mataf (dont le relâcher avait échoué, il est aujourd’hui en captivité)…
Source : Centre Athenas