Communiqué de presse de FERUS et Pays de l’Ours-Adet, le 17 juillet 2020
Dégâts d’ours en Ariège : une crise prévisible, mal préparée et mal gérée
La dégradation des conditions de cohabitation élevage – ours en Ariège signe l’échec de la stratégie de l’Etat à privilégier la répression sur les ours par rapport à la prévention des dégâts.
Nous n’en sommes pas étonnés, nous avions alerté dès l’annonce des expérimentations d’effarouchement en 2019.
Cette situation perdurera et se dégradera encore tant que l’état persistera dans l’erreur de se concentrer sur les conséquences plutôt que sur les causes du problème : les prédations ne procèdent pas d’un comportement problématique des ours qu’il faudrait corriger, mais de l’extrême vulnérabilité de certains troupeaux laissés sans réelle protection.
L’ours est un animal opportuniste qui exploite les failles du système de protection dont les dégâts ne sont que le révélateur.
Il ne sert donc à rien de s’acharner à taper sur les ours comme s’y emploie avec zèle la Préfète de l’Ariège.
Ce n’est pas l’ours qui pose problème à Ustou, mais le mode de pastoralisme que promeuvent le groupement pastoral et le Maire.
La crise est là, annoncée, mal préparée et mal gérée.
L’état ne peut maintenant qu’essayer de « limiter la casse » en renforçant les moyens qu’il a prévu. Ce sera peu efficace et coûteux.
De notre côté, nous refusons que l’ours porte le chapeau et fasse les frais des stratégies irresponsables de l’Etat, des responsables agricoles locaux et des élus qui les soutiennent.
En attendant qu’ils daignent s’attaquer aux vrais problèmes, nous veillerons au strict respect du statut de protection de l’ours dont l’État est manifestement tenté de s’affranchir.