Depuis début octobre, plusieurs attaques ont eu lieu sur un troupeau ovin de Bruges (Pyrénées-Atlantiques), faisant plusieurs animaux blessés, tués ou disparus. Malgré la totale absence d’indices mettant l’ours en cause sur les lieux des différentes attaques, certains continuent à y voir des prédations d’ours. D’autres s’amusent à jeter de l’huile sur le feu en criant à l’éternel complot, en parlant de plusieurs ours présents voire d’ourses suitées et même de réintroductions d’ours clandestines !!!
« Visiblement, le prédateur a d’abord attrapé l’arrière-train des brebis, puis a consommé la tête », note un technicien de l’ONC. Un mode opératoire qui ne correspond pas, a priori, à une attaque de plantigrade classique. « Ce qui caractérise l’ours, c’est qu’il s’en prend au sternum et aux pies des brebis », poursuit le technicien. La signature laissée par le prédateur du Merdanson ne colle pas. Ni la taille des crocs, ni le type d’attaque, ni les parties consommées. « Pour l’instant, ce qu’on voit est typique d’un canidé ». Sud-Ouest, 4 octobre 2008
Plusieurs photos d’empreintes circulent, n’ayant pas été attribuées à l’ours. Dernières photos en date, prises à mi-chemin entre la cabane d’Escalac et le col de Lallène.
Jean-Louis Birou, le Président du groupement pastoral de Bruges, a découvert ces photos qui avaient déjà été transmises à l’ONCFS. « Qui peut désormais douter qu’il y a au moins un ours dans notre montagne ? », martèle-t-il (…) Contacté hier, Jean-Jacques Camarra, spécialiste de l’ours brun au sien de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, est pourtant formel : « Sur ces photos, ce ne sont pas des traces d’ours. J’ai superposé des empreintes. L’anatomie ne ressemble pas. Il y a des dépressions différentes. Il peut s’agir d’un mélange de traces ». La République des Pyrénées, 13 octobre 2008.
La République des Pyrénées, 13 octobre 2008 « Bruges. De nouvelles photos de traces prises dans la montagne. Les éleveurs y voient l’ours ».
Ce samedi 11 octobre, un nouveau constat a eu lieu. De source sûre, la piste de l’ours a été écartée au profit du chien, comme pour les constats précédents.