Communiqué de FERUS, 8 octobre 2019
Augmentation du nombre d’indemnisations des dégâts d’ours sur troupeaux domestiques en France : Phénomène biologique… ou politique ?
Cette très forte augmentation depuis deux ans, abondamment relayée par la presse et les opposants, n’a pourtant pas l’air de susciter beaucoup de questions.
Néanmoins, elle apparaît véritablement comme une singularité, voire une anomalie vis-à-vis des autres pays européens.
==>> Jugeons plutôt en images :
Bêtes indemnisées par ours et par an.
· Noir : imputées ours.
· Gris : cause de la mort indéterminée, indemnisées « au bénéfice du doute »
==>> 2017 = annonces de lâchers d’ours en Béarn
==>> Octobre 2018 = lâchers de 2 ourses en Béarn
Alors ? Que se passe-t’il dans les Pyrénées ?
Est-ce une anomalie biologique ou éthologique ? Notre ours brun européen, omnivore opportuniste (la viande, pour moitié en charognage, occupant seulement 10% de son régime alimentaire en moyenne), se transformerait-il en super-prédateur ? Muterait-il en ours blanc, 100 % carnivore, dans nos montagnes ?
Dans ce cas, il est urgent que l’Etat convoque les meilleurs spécialistes internationaux pour réaliser une étude sur ce phénomène inédit.
Ou, plus simplement, le thermomètre qu’utilise l’Etat pour mesurer la prédation est-il bien calibré, comme tout instrument de mesure devrait l’être ?
En d’autres termes, le constat réalisé par les agents de l’ONCFS, et analysé par les services préfectoraux, comporterait-il des biais méthodologiques dans sa chaîne de traitement ?
Des erreurs systématiques qui se seraient aggravées depuis l’annonce et la réalisation des lâchers des 2 ourses en Béarn ?
Quels spécialistes peuvent répondre à cette question ? Biologistes ? Sociologues ?
La balle est dans le camp des services de l’Etat…