« Augmenter la capacité de prélèvement » de loups : notre réaction aux propos du Premier ministre.
Lors du Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), ce vendredi 4 octobre, Michel Barnier a déclaré que la prochaine estimation de la population lupine, attendue en décembre, serait « le moment clé pour augmenter la capacité de prélèvement » de loups.
Le quota actuel d’abattage est de 19 % de la population recensée par an. Le 30 septembre 2024, on comptait 164 loups abattus.
FERUS dénonce ces propos et affirme qu’augmenter le quota de prélèvement de loups serait absolument contre-productif : nous devons continuer à expérimenter les moyens de protection des troupeaux qui existent en accompagnant réellement les éleveurs au cas par cas. Le recours systématique aux tirs de loups et la hausse du braconnage en France affaiblissent déjà amplement la population lupine dont l’état de conservation est défavorable selon l’UICN.
Cette politique de régulation menée par l’État ne fonctionnera pas, elle est sans issue à long terme et ne repose sur aucun fondement scientifique. Les mesures de protection non létales, l’effarouchement et un véritable dialogue avec les acteurs du monde pastoral sont les seules solutions pérennes pour une cohabitation plus apaisée entre les loups et les métiers de l’élevage.