Aux participants du 16th International Conference on bear research and management
Le 22 septembre 2005
Madame, Monsieur,
CAP – OURS, la Coordination Associative Pyrénéenne pour l’Ours dans les Pyrénées en France, créée en l’an 2000, rassemble 30 associations de bergers, d’éleveurs, de comités d’habitants, de professionnels du tourisme, des élus, ainsi que des associations de développement économique durable, de protection et d’éducation à la nature, régionales et nationales.
Fort du succès des réintroductions de trois ours slovènes dans les Pyrénées centrales en 1996 et 1997, CAP-Ours a milité ces dernières années pour la mise en place d’un vrai plan de renforcement de la population d’ours des Pyrénées. Nous pensions, il y a quelques mois, être enfin arrivé à un véritable plan de sauvetage de la dernière population d’ours de notre pays. CAP-Ours a donc approuvé et salué la perspective du nouveau programme de réintroductions annoncé par le ministre de l’Ecologie, suite à la mort de la dernière ourse de souche pyrénéenne ; ce programme devant aboutir au doublement de la population d’ours en 3 ans.
Depuis le début de l’année, malheureusement, les ambitions de ce programme semblent diminuer de mois en mois. Suite à notre rencontre avec le nouveau ministre de l’Ecologie le 19 juillet dernier, nous avons appris que l’objectif est maintenant réduit aux lâchers de seulement cinq ours en 2006. Il y a deux ans, les experts français ont avancé le nombre de 11 ours qui devraient être relâchés dans les 5 années à venir. Nous sommes donc très loin du minimum nécessaire.
Nous en appelons donc à vos qualités d’experts reconnus pour, lors de ce colloque, alerter la communauté scientifique et les représentants de la France, de l’Andorre et de l’Espagne, sur le fait que ce chiffre est nettement insuffisant ; si le taux de reproduction de ces ours est aussi bon que celui des trois ours slovènes lâchés en 1996 et 97, une réintroduction de 5 individus suffira peut-être à conserver une population relictuelle pour quelques années encore, mais nous serons très certainement très loin d’une population viable. Si la moindre difficulté survient (nouvel acte de braconnage, maladie, accident, stérilité), nous serons dans une situation identique à celle que nous connaissons depuis de trop nombreuses années.
Il nous semble également que, comme gage de réussite, il est impératif de renforcer les deux noyaux existants actuels (Béarn et Pyrénées centrales). L’objectif doit clairement demeurer tout au long des années à venir la restauration d’une population d’ours en bon état de conservation sur l’ensemble des Pyrénées françaises et espagnoles ; cela tant pour des raisons de biologie et de dynamique de population, que d’un strict point de vue de cohésion de politique d’aménagement du territoire et d’acceptation sociale de l’ours par la population.
En espérant pouvoir compter sur vos appuis avisés, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos sincères remerciements.
CAP-OURS
Association pour la Cohabitation Pastorale (ACP), Action Nature, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Associations Départementales Pyrénéennes des Accompagnateurs en Montagne des départements Ariège et Haute Garonne (ADPAM Ariège et ADPAM Haute Garonne), Les Amis du Pic du Gar, Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, Les Amis de l’Ours en Pyrénées Centrales (AMOPYC), Association des Naturalistes Ariègeois (ANA), Association Nature Comminges (ANC), Association de Promotion des Initiatives des Habitants de Mijanès (APIHM), Collectif Ax 24 mars, Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), Connaissance de l’ours, FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), L’œil aux aguets, Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées (NMP), Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées centrales), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest-Béarn (SEPANSO), Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, Société Protectrice des Animaux (SPA), Union Midi-Pyrénées Nature et Environnement (Uminate), Union Midi-Pyrénées Nature et Environnement – Hautes Pyrénées (Uminate 65), WWF France.
To the participants in the 16th International Conference on Bear Research and Management
Dear Madam, Dear Sir,
CAP-OURS, the French “Coordination Associative Pyrénéenne” for the Bear in the Pyrenees, founded in 2000, is composed of 30 associations of shepherds, stockbreeders, committees of local inhabitants, tourism professionals and local authorities, as well as regional and national associations for sustainable economic development, wildlife conservation and education.
Since the successful 1996 and 1997 reintroduction of three Slovenian bears in the Central Pyrenees, CAP-OURS has been fighting to establish a true reinforcement plan for the bear population in the Pyrenees. We thought, a few months ago, that we had finally achieved a genuine rescue plan for our country’s last bear population. CAP-OURS thus approved and welcomed the prospect of a new programme of reintroductions announced by the Minister of Ecology, following the death of the last female bear of Pyrenean stock ; this programme would have lead to the doubling of the bear population within 3 years.
Since the beginning of the year, unfortunately, the ambitions of this programme seem to have diminished month by month. Following our meeting with the new Minister of Ecology on July 19th last, we learned that the objective was now to release only five bears in 2006. Two years ago, the French experts had suggested releasing a minimum of 11 bears over the 5 years to come. We are thus very far from this necessary minimum.
We therefore appeal to you in your capacity as recognized experts to alert the scientific community and the representatives of France, Andorra and Spain during this conference to the fact that this figure is definitely insufficient. If the rate of reproduction of these bears is as good as that of the three Slovenian bears released in 1996 and 97, perhaps the reintroduction of 5 individuals will be enough to preserve a relict population for a few years, but we shall definitely be a very long way from a viable population. In the event of vicissitudes (new cases of poaching, disease, accident, sterility), the situation will be the same as has existed for too many years.
It also seems to us that, to guarantee success, it is imperative to reinforce the two currently existing core populations (Béarn and the Central Pyrenees). Both for biological and population dynamics reasons, and from the point of view of strict cohesion to regional planning policy and of social acceptance of the bear by the population, the objective over the coming years must clearly remain the restoration of a bear population in good conditions of conservation throughout the French and Spanish Pyrenees.
Counting on your advised support, gratefully yours,
CAP-OURS
Association pour la Cohabitation Pastorale (ACP), Action Nature, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Associations Départementales Pyrénéennes des Accompagnateurs en Montagne des départements Ariège et Haute Garonne (ADPAM Ariège et ADPAM Haute Garonne), Les Amis du Pic du Gar, Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, Les Amis de l’Ours en Pyrénées Centrales (AMOPYC), Association des Naturalistes Ariègeois (ANA), Association Nature Comminges (ANC), Association de Promotion des Initiatives des Habitants de Mijanès (APIHM), Collectif Ax 24 mars, Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), Connaissance de l’ours, FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), L’œil aux aguets, Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées (NMP), Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées centrales), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest-Béarn (SEPANSO), Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, Société Protectrice des Animaux (SPA), Union Midi-Pyrénées Nature et Environnement (Uminate), Union Midi-Pyrénées Nature et Environnement – Hautes Pyrénées (Uminate 65), WWF France
