Article de Baudouin de Menten, la Buvette des Alpages, 23 avril 2010
Dans un article « Villages de Quillan – L’ours Balou est de retour », l’indépendant raconte que l’ours Balou est sorti de sa tanière et écrit à l’occasion que « en cette période de sortie des morilles, l’inquiétude est un peu de mise pour tous ceux qui fréquentent les forêts. »
Ah ! La peur du sauvage ferait frissonner le touriste, le ventre noué, le dos humide de sueur froide ! Pourtant, d’une manière parfaitement contradictoire, (son auteur s’en est-il rendu compte ?) le même article stipule : « Dimanche dernier, quelques dizaines de vacanciers de Comus et des environs en ont profité pour aller voir les empreintes des pattes qu’il a laissées le matin même dans la neige. »
L’ours attire donc les touristes ! Mais sans doute sont-ils tous inconscients, d’ailleurs le Dieu des éleveurs a dû intervenir illico puisque « Didier, un habitant du village qui accompagnait quelques Comusiens en vacances, désireux de voir ces traces laissées par l’ours a glissé sur la neige et s’est abîmé un genou. »
Abîmé le genou ! Diantre, grôôôssse malheur ! Un touriste blessé, traînant la patte en lisière de forêt ; l’odeur du sang : une cible facile pour une sélection naturelle ! Pourtant, l’ours Balou, le fauve sanguinaire, n’est pas sorti du bois pour le croquer ! Tout se perd ma bonne dame ! Ou alors on nous aurait menti, l’ours ne serait pas prêt à bondir sur les touristes, un danger grave pour les promeneurs.
Pourtant l’indépendant continue de taper sur le clou de la frousse, laissant planer le doute : « C’est l’occasion de rappeler que la montagne est dangereuse et ne doit se pratiquer qu’avec la plus grande prudence. » Effectivement, de bonnes chaussures, une condition physique minimum et une connaissance des lieux, du parcours et de la météo sont nécessaire. Il n’est pas besoin de savoir où sont les ours, ils seront au courant de votre présence bien avant que vous ne soyez au courant de la leur. Et profitez de votre randonnée en montagne dans une forêt à ours, ça participe grandement à son charme et à son intérêt. Heureux comusiens.