Mise à jour du 09 mars 2017 : de nouveaux indices de présence du loup en Wallonie ==>> ICI
Article du 23 novembre 2016 :
Alors que le ministre wallon de la Nature, René Collin, vient de confirmer le retour officiel du loup en Belgique, après les observations faites en octobre dernier, les associations communiquent.
Communiqué de la plateforme « Grands prédateurs » (Faune & biotopes, Ferus, Forêt & Naturalité, Forêt.Nature, Jeunes & Nature, la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Natagora, Wolf Eyes et le WWF Belgique), 23 novembre 2016.
Le loup (Canis lupus) est en train de faire son retour en Belgique. Réunies au sein de la plateforme « Grands Prédateurs », 9 associations de conservation de la nature prennent position et veulent entamer le dialogue avec les autorités et tous les usagers de la nature, en vue d’accueillir comme il se doit ce superbe représentant de la vie sauvage et d’assurer une cohabitation harmonieuse avec l’homme, telle qu’elle a lieu dans d’autres régions.
Un peu plus de 12 000 loups vivent en Europe. Environ 300 loups vivraient aujourd’hui en France, autant en Allemagne. Nous assistons à un retour naturel classique de l’espèce. Le loup vit dans une petite cellule familiale composée des parents, des jeunes de l’année et ceux des années précédentes. Une meute se compose en moyenne de 4 à 6 individus mais peut atteindre ponctuellement 8 voire 10 individus. Le territoire du loup en Europe occidentale s’étend sur 250 à 300 km² en fonction de la ressource alimentaire disponible. À la fin de l’hiver, les jeunes partent en dispersion pour trouver de nouveaux territoires et essayer de fonder une meute. Ils peuvent parcourir jusqu’à 300 km sans problème. Grâce à la dispersion, le loup recolonise son ancienne aire de répartition depuis les années 1970.
Le loup est une espèce protégée, même en Belgique
Le loup est protégé au regard des lois européennes (Convention de Berne, Directive Habitat). La Wallonie a anticipé son retour en l’inscrivant sur la liste des espèces protégées. Son arrivée est plus que probable tant la Belgique présente un attrait pour lui par ses massifs forestiers et giboyeux. Son installation est difficile à prévoir car l’animal est devenu un maître dans l’adaptation. Des groupes transfrontaliers pourraient exploiter notre pays et l’installation d’une meute reste possible. En l’absence d’analyses génétiques, il est impossible de confirmer la présence du loup car il est facile de le confondre visuellement avec un chien-loup. Il faudra donc être patient pour officialiser son retour.
Un animal qui a peur de l’homme
Le loup est un animal discret et craintif qui ne s’attaque pas à l’homme. Aucune attaque de loup sur l’homme n’est intervenue depuis qu’il a amorcé sa recolonisation en Europe. Il est même devenu un atout touristique en Italie, en Espagne ou encore en Scandinavie. Une plateforme « Grands Prédateurs »
Les acteurs de la conservation de la nature en Wallonie se sont rassemblés au sein de la plateforme « Grands Prédateurs ». Celle-ci a pour objet de réaffirmer le statut d’espèces protégées du loup, du lynx et du chacal doré, autre espèce en pleine expansion. Elle vise également à sensibiliser au retour naturel de ces espèces, encourager et accompagner les éleveurs de bovins, ovins et autres animaux domestiques vers une cohabitation responsable, ainsi qu’à devenir un interlocuteur de « référence ».
ANIMAL CLÉ DE VOÛTE DES ÉCOSYSTÈMES, LE LOUP NOUS OFFRE LA CHANCE DE POUVOIR RÉAPPRENDRE À VIVRE AVEC LA NATURE SAUVAGE, LA VRAIE.
La plateforme « Grands Prédateurs » rassemble des associations de conservation de la nature qui veulent communiquer d’une même voix sur le retour des grands carnivores en Belgique (loup, lynx et chacal doré) : Faune & biotopes, Ferus, Forêt & Naturalité, Forêt.Nature, Jeunes & Nature, la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Natagora, Wolf Eyes et le WWF Belgique.