Du 17 juillet au 28 août 2021, des équipes de quatre bénévoles du programme Parole d’ours de FERUS se sont succédées pour aller à la rencontre des personnes présentes sur les marchés et dans d’autres lieux, sites où un public varié est présent, avec un questionnaire sur l’ours dans les Pyrénées. Et aussi pour distribuer systématiquement des documents d’information sur l’ours dans les commerces, lieux d’accueil, offices et lieux touristiques, comme le train d’Artouste (Pyrénées-Atlantiques).
A l’exception des menaces de l’ASPAP qui ont obligé FERUS à annuler une soirée de rencontre avec Parole d’ours en Ariège, révélant par là le sens du débat démocratique de certains opposants, partout Parole d’ours a rencontré un bon accueil, même dans la Haute-Ariège. De fait, les premiers résultats de notre enquête confirme ce que nous savons depuis des années : la présence de l’ours est jugée favorable à près de 80 %… et 73 % des personnes interrogées habitantes d’un département pyrénéens sont aussi favorables à sa présence.
De même, domine plutôt le désir d’apercevoir l’ours (66%), parfois mêlé à une crainte légitime, et non une peur qui ferait fuir randonneurs et randonneuses comme l’affirment trop d’élu-e-s.
Parole d’ours 2021, c’est 719 personnes qui ont répondu au questionnaire, échangé parfois longuement avec nos messagers ; c’est plus de 1500 visites de commerces pour déposer la documentation, et seulement 44 refus liés explicitement à l’ours. Soit par opposition à sa présence, soit par crainte des réactions violentes d’anti-ours.
Au final, on constate encore une fois que, mis à part une frange d’opposants radicaux prêts à faire régner un régime de terreur, la discussion autour de l’ours est possible, que l’acceptation de sa présence est réelle dans la population, mais que les mesures d’accompagnement déjà en œuvre restent très méconnues du grand public. Une information à développer à l’avenir lors des prochaines campagnes de Parole d’ours.