Note de Ferus
D’ores et déjà, ce rapport devrait alerter le gouvernement et la Commission européenne sur trois points :
- Stagnation de la population d’ours dans les Pyrénées : l’effectif minimum d’ours détectés est au nombre de 22 en 2012 comme en 2011 ; pas de croissance naturelle.
- Diminution de l’aire de répartition depuis 2011 ;
- Faible diversité génétique.
Lire aussi : Bilan annuel 2011 du suivi de l’ours brun dans les Pyrénées françaises
Résumé par l’Équipe Ours de l’ONCFS :
« La population d’ours brun présente dans les Pyrénées fait l’objet d’un suivi annuel transfrontalier. En France, l’ONCFS, par le biais du Réseau Ours Brun (ROB), est chargé de cette tâche. Le suivi fait appel à des techniques de recherche des indices de présence collectés de façon opportuniste (constats de dégâts, témoignages) ou systématique (opérations programmées).
Le ROB a collecté et validé 712 indices de présence, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à 2011. Par type d’indice, on note 38,6 % d’échantillons de poils, 19,4 % de prédations sur ovins ou ruches, 17,3 % de photos-vidéo, 15,3 % d’empreintes et 9,4 % d’autres. Par ailleurs, les services espagnols, toutes provinces confondues, ont récolté 527 indices : 38,3 % d’échantillons de poils, 26,6 % de photos-vidéo, 8,9 % d’empreintes, 7 % de prédations sur ovins et 19,2 % d’autres. Côté français, il y eut 135 attaques sur ovins et 3 sur ruchers, ce qui représente une augmentation par rapport aux 5 dernières années.
En 2012, 756 sorties journalières ont été consacrées au suivi systématique, soit un taux de réalisation de 87 %. Cela a permis de confirmer la très bonne rentabilité des sorties sur itinéraires (11 % positives), par rapport à celle des sorties sur stations de suivi 5 fois inférieures. L’analyse comparative des résultats confirme l’efficacité et la complémentarité des méthodes de suivi opportuniste et systématique. Ainsi, l’opportuniste apparaît plus pertinente pour renseigner l’aire de présence, alors que la systématique permet de collecter un plus grand nombre d’indices et d’identifier plus d’individus.
L’aire de répartition de l’ours (au moins 1 indice par maille 10 x 10 km) couvre 3 800 km², dont 1 700 km² en France. Elle concerne 4 départements français (64, 65, 31, 09) et 3 provinces espagnoles (Navarre, Aragon, Catalogne). Elle se compose de deux zones distinctes, distantes d’environ 50 km, les Pyrénées occidentales (1 700 km²) et les Pyrénées centrales (2 100 km²). La surface de cette dernière a diminué de 400 km2 suite au repli d’un individu mâle sur la zone centrale.
L’utilisation conjointe des dimensions d’empreintes de pattes, de la photographie automatique, des typages génétiques et des manifestations simultanées a permis d’estimer l’effectif minimum d’ours détecté sur les Pyrénées en 2012 à 22 individus, identique à 2011.
On distingue 11 femelles, 8 mâles et 3 indéterminés. La population est composée de 13 adultes (dont 7 femelles), 6 individus entre 1-3 ans et 3 oursons (2 portées). Aucun cas de mortalité n’a été relevé. La stagnation de l’effectif minimum détecté entre 2011-2012 résulte de la non-détection d’une femelle adulte et de 2 jeunes femelles.
A moyen terme, la présence de 3 mâles adultes sur les sites fréquentés par les femelles adultes et l’âge avancé du mâle dominant laissent supposer l’intervention probable de nouveaux géniteurs mâles dont 2 sur 3 sont apparentés à ce dernier. Le troisième, issu du lâcher de 2006, demeure le seul spécimen susceptible d’apporter de la diversité génétique. »
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Note de Ferus
D’ores et déjà, ce rapport devrait alerter le gouvernement et la Commission européenne sur trois points :
- Stagnation de la population d’ours dans les Pyrénées : l’effectif minimum d’ours détectés est au nombre de 22 en 2012 comme en 2011 ; pas de croissance naturelle.
- Diminution de l’aire de répartition depuis 2011 ;
- Faible diversité génétique.
Lire aussi : Bilan annuel 2011 du suivi de l’ours brun dans les Pyrénées françaises