Cette année, la DREAL Midi-Pyrénées officialise 180 animaux prédatés par l’ours et 3 ruches, contre un total de 140, animaux et ruches compris, en 2011 à la même date. Sur un cheptel en estive de 600 000 brebis et compte tenu que la profession agricole admet chaque année une perte en estive de 18 000 à 30 000 brebis sur le massif des Pyrénées toutes causes confondues, nous pouvons aisément confirmer que les dégâts causés par la population d’ours dans les Pyrénées sont relativement stables.
Lorsqu’on relève l’augmentation des dommages attribués à l’ours en Ariège (09), soit 113 contre 89 l’an dernier, on pourrait justifier cela par l’augmentation démographique de la population ursine centro-orientale. Cependant lorsqu’on observe de plus près les chiffres du département des Hautes-Pyrénées (65), on peut constater un dommage de 48 animaux contre 22 l’an dernier. Or, dans ce noyau il n’y a que 2 ours depuis quelques années. L’augmentation démographique n’est donc pas déterminante pour justifier l’augmentation des dommages. En effet, dans le cas des Hautes-Pyrénées, il faut savoir que sur les 48 dommages, 45 animaux sont imputés à l’ours Cannelito, fils de Cannelle et de Néré, sur, précisons-le, des troupeaux non-gardés (aucun berger, aucun patou).
Il est donc inutile de revenir sur le fait que des estives non-gardées seront toujours très tentantes pour les ours qui passeront dans le coin, et que l’on ne peut attribuer la responsabilité des dommages seulement à des ours et non pas à des hommes qui refusent de gardienner leurs animaux domestiques, alors qu’il s’agit de l’essence même du pastoralisme.
Voir aussi :
– Ours en Bigorre (65) : Traitons les causes du problème plutôt que ses conséquences ! (juin 2012)
– Bilan sur les dommages d’ours à mi-saison d’estive (septembre 2011)