La DREAL Midi-Pyrénées a officialisé 272 animaux prédatés par l’ours et 4 ruches, contre un total de 205, animaux et ruches compris, en 2011. Sur un cheptel en estive de 570 000 brebis et compte tenu que la profession agricole admet chaque année une perte en estive de 18 000 à 30 000 brebis sur le massif des Pyrénées toutes causes confondues, nous pouvons aisément confirmer que les dégâts causés par la population d’ours dans les Pyrénées sont relativement stables, supportables et surtout négligeables (environ 1% des pertes).
Extrait de la communication de la Préfecture de Midi-Pyrénées : « Les dommages ont eu lieu principalement sur les départements de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées et concernent essentiellement une douzaine d’estives (dont une en Haute-Pyrénées). Les dommages restent stables sur le département de la Haute-Garonne et sont en nette diminution sur le département des Pyrénées-Atlantiques. Par ailleurs, il n’y a eu aucun dégât d’ours en 2012 sur les départements de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. »
Lorsqu’on relève l’augmentation des dommages attribués à l’ours en Ariège (09), soit 202 contre 114 l’an dernier, on pourrait justifier cela par l’augmentation démographique de la population ursine centro-orientale. Cependant lorsqu’on observe de plus près les chiffres du département des Hautes-Pyrénées (65), on peut constater un dommage de 48 animaux contre 26 l’an dernier. Or, dans ce noyau il n’y a que 2 ours depuis quelques années. L’augmentation démographique n’est donc pas déterminante pour justifier l’augmentation des dommages. En effet, dans le cas des Hautes-Pyrénées, il faut savoir que sur les 48 dommages, 45 animaux sont imputés à l’ours Cannelito, fils de Cannelle et de Néré, sur, précisons-le, des troupeaux non-gardés (aucun berger, aucun patou).
Une douzaine d’estives concernées par les dégâts sur un total de 1290 estives pyrénéennes
Il est donc inutile de revenir sur le fait que des estives non-gardées ou pas suffisamment gardées seront toujours très tentantes pour les ours qui passeront dans le coin, et que l’on ne peut attribuer la responsabilité des dommages seulement à des ours et non pas à des hommes qui refusent de gardienner leurs animaux domestiques, alors qu’il s’agit de l’essence même du pastoralisme.
Lire aussi :
– Ours en Bigorre (65) : Traitons les causes du problème plutôt que ses conséquences ! (juin 2012)
– Bilan au 31 août 2012 sur les dommages d’ours
– Bilan sur les dommages d’ours à mi-saison d’estive (septembre 2011)