L’ONCFS vient de publier la mise à jour de l’aire de présence détectée du Lynx boréal (Lynx lynx ) en France – 2018 ==>> ICI.
Ce bilan repose sur l’analyse des données collectées par le réseau Lynx au cours de la période du 1er avril 2015 au 31 mars 2018.
En bref
L’aire de répartition du lynx reste stable en France, mais très fragile dans les Vosges. La superficie de présence régulière du lynx à l’échelle nationale est stable comparativement au dernier bilan, elle totalise 8 800 km². Il s’agit de la superficie la plus importante enregistrée depuis le début du suivi de l’espèce en France initié en 1982.
Jura, noyau de la population française de lynx
Plus de 80 % de la superficie de présence régulière du lynx en France concerne le massif du Jura. L’évolution de la distribution nationale de l’espèce est par conséquent fortement liée à la variation de la présence du félin dans ce massif. L’aire de présence régulière de la population jurassienne est en progression, passant de 6 800 km² à 7 300 km², et se consolide tout particulièrement en Franche-Comté, avec une augmentation notable dans le Doubs (notamment à relier au déploiement de pièges-photographiques dans le cadre du suivi du loup à la frontière suisse). L’aire de présence régulière détectée reste plutôt stable dans le département du Jura. En revanche une régression de l’aire de présence régulière est notée dans l’Ain. L’aire de présence irrégulière semble quant à elle relativement stable à l’échelle de l’ensemble du massif jurassien.
Vosges, une présence historique mais fragile
L’aire de présence régulière du lynx dans le massif des Vosges (hors Jura alsacien), après avoir connu une chute régulière depuis 2005, semble se stabiliser autour de 400 – 500 km². Cette faible présence régulière, témoignant d’un très petit nombre d’individus, et le peu de mailles occupées entre les Vosges et le Jura restent critiques pour l’avenir de l’espèce au sein du massif des Vosges. La présence régulière du lynx dans le Jura alsacien est également stable entre les deux derniers bilans, elle avoisine les 200 km² ; A noter que la reproduction de l’espèce y a été détectée en 2017 et 2018.
Alpes, léger recul de l’aire de présence
900 km² pour ce bilan. Cette régression est essentiellement identifiée dans la vallée d’Abondance. Des mailles de présence régulière y régressent en présence irrégulière (ainsi que dans le massif de l’Epine et en Maurienne). A l’inverse, deux mailles de présence non régulière se transforment en présence régulière en Chartreuse (plusieurs individus détectés). Si la superficie de la présence irrégulière reste relativement stable, elle augmente légèrement sur le reste du Chablais jusqu’à la Chartreuse, mais devient plus sporadique en Maurienne et sur les Trois Vallées.
Ailleurs
Quelques mailles en présence irrégulière identifiées avec possibles présences fortuites dans le Massif Central ou dans les Alpes du Sud. Cependant, ces informations reposent le plus souvent sur des observations visuelles sans image associée dont certaines peuvent se révéler être des « faux positifs ».
Bilan complet ==>> ICI