J’ai publié tout à l’heure en commentaire ce qui suit. Finalement, je le publie en article pour en faire profiter tout le monde. Il s’agit de commentaires factuels suite à la publication du bilan ours par l’ADDIP (Association pour le Développement Durable de l’Identité des Pyrénées, association pas vraiment favorable aux ours) car certains opposants aux grands prédateurs véhiculent un étrange concept de ce qu’ils appelent la biodiversité.
1) Les espèces sauvages existent depuis des dizaines de millions d’années, un million au moins pour les plus récentes. La version « moderne » de l’ours (plusieurs centaines de milliers d’années) n’est qu’une légère évolution d’un ancêtre vieux de millions d’années. Les moutons animaux domestiques asiatiques ne sont là que depuis 6000 ans… la montagne et la nature n’ont pas eu besoin de l’homme pour façonner les espèces sauvages.
2) Les « écolos », les protecteurs d’ours, ne disent pas s’il faut des moutons, quelles races sont bonnes ou inutiles ni comment les élever. Ils ne sont pas très compétents et surtout pas légitimes. De la même façon, les éleveurs n’ont pas à dire ce qu’est la biodiversité, ni ce qui est bon pour elle, ni ce que doit être la nature dans ce pays.
Ou alors ouvrons aussi le débat sur le pourquoi de subventions massives à l’élevage, et à quelles conditions, et là nous serons légitimes en tant que contribuables.
3) si on veut, on peut demander au comité fançais pour l’UICN, au CNPN, au Muséum et à l’Institut français pour la biodiversité, et à deux ou trois organismes internationaux -Conseil de l’Europe, UICN monde, – si l’ours doit être ou non conservé dans les Pyrénées et dans l’intérêt de la biodiversité. Plutôt que de se lancer des citations à la tête, il existe des aréopages de gens compétents en matière de biodiversité.
4) si seules les espèces menacées de disparition planétaire ont droit absolu de cité en France, nous n’avons rien compris … Nous croyions que la loi (sur les espèces protégées), les directives européennes (qui mentionnent des espèces prioritaires mais exigent la conservation en bon état de toutes) et le « Grenelle » (engagement politique, halte à la perte de biodiversité) concernaient toutes les espèces sauvages présentes en France….