Communiqué de presse Ferus, 3 novembre 2014
Cannelle, 10 ans déjà…et plus d’ourse en Béarn
Faut-il attendre plus longtemps pour compenser cette perte ?
L’heure est à l’action de terrain. Les associations en ont marre d’attendre… A quand les bonnes décisions suivies d’actes concrets ? L’association FERUS a décidé de l’afficher, en vallée d’Aspe, ce samedi 1er novembre, date marquant les 10 ans de la mort de Cannelle, dernière femelle et espoir perdu du Béarn.
Les choses ont été dites, écrites, reformulées, de tellement de manières différentes…
Samedi 1er novembre 2014, FERUS pose les mots simplement, mais clairement, sur un pont, en vallée d’Aspe, à la vue de tous, cherchant à interpeller les élus, les politiques, et à secouer les mémoires.
Les gens en vallée d’Aspe s’en souviennent. Cannelle est toujours dans les esprits et les gens, encore, murmurent son nom.
Mais le murmure est devenu grondement. La majorité des français et des pyrénéens, celle-là même que nos politiques ne veulent écouter, ont pourtant fait entendre leur voix et demandent sans attendre que soient urgemment lâchés des ours, aussi bien en Pyrénées occidentales que centrales, et qu’un vrai plan d’action en faveur de l’ours dans les Pyrénées soit mis sur la table, afin de garantir l’avenir du plantigrade chez nous.
En 2013, lors de l’enquête Parole d’ours de FERUS, plus de 80% des sondés ont clairement répondu que l’ours a sa place dans les Pyrénées. Pas un seul sondage (IFOP, presse,…) depuis les années 1990 n’est venu contredire cette vérité.
Cela fait 10 ans, suite à la mort de Cannelle, qu’il n’y a plus de femelle en Béarn et que ce fragile noyau se meurt.
La population d’ours en Pyrénées centrales se porte mieux (présence de plusieurs femelles) mais il est également nécessaire de le renforcer pour le maintien durable de l’ours dans les Pyrénées.
Plus l’action tarde à venir et plus l’effort devra être grand… Quel dommage de toujours reporter cette échéance aux responsables politiques des mandats suivants ! Manque de courage, ignorance ou priorité aux intérêts électoraux personnels ?
Faut-il attendre plus longtemps pour compenser cette perte en Béarn par le lâcher de plusieurs ourses ? A-t-on le temps d’attendre ?
L’expertise du Museum National d’Histoire Naturelle (septembre 2013), commandée par le gouvernement, ne laisse aucun doute possible. Des lâchers doivent avoir lieu très rapidement sur les deux noyaux de population.
A quand de nouveaux lâchers d’ours en Béarn et dans les Pyrénées centrales ? A quand des femmes et des hommes politiques qui prennent la mesure de leurs devoirs et responsabilités envers la protection de la biodiversité et de l’ours dans les Pyrénées ? A quand de grandes décisions dignes d’un pays qui se veut exemplaire en matière de protection de la biodiversité ?