Une délégation de CAP Loup (collectif d’associations de protection du loup dont FERUS fait partie) a été reçue vendredi 8 avril par Marie-Hélène Aubert, conseillère environnement du Président de la République. Nous avons demandé en urgence que le projet d’arrêté de tir de 6 loups supplémentaires ne soit pas pris. Marie-Hélène Aubert nous a dit être en accord avec la nécessité de mettre fin à cette chasse aux loups. Sera-t-elle écoutée en plus haut lieu ?
Cette rencontre a été proposée par l’Elysée suite à notre demande de rendez-vous datant du 10 mars 2016. La ministre de l’environnement Ségolène Royal refuse quant à elle de nous recevoir depuis deux ans.
Nous avons demandons à Marie-Hélène Aubert d’intervenir auprès de François Hollande pour que Ségolène Royal ne prenne pas son arrêté de tir de 6 loups supplémentaires s’ajoutant aux 36 loups pouvant être abattus jusqu’en juin 2016. Cet arrêté, illégal au niveau européen, entraînerait une baisse des effectifs alors que la population de loups est encore faible en France.
Nous avons exposé à Marie-Hélène Aubert nos constats sur la politique de gestion du dossier « loup ». Les tirs n’ont pas d’effet positif sur la protection du bétail car les troupeaux insuffisamment protégés continuent d’être attaqués. Les subventions pour la protection et les indemnisations en cas de prédation sont données aux éleveurs sans qu’ils soient obligés de protéger leurs troupeaux. Il n’y a pas d’évaluation de la pertinence des moyens de protection subventionnés.
Nous avons aussi fait part de nos principales propositions en faveur d’une meilleure cohabitation entre les loups et l’élevage : n’indemniser les éleveurs en cas de prédation que lorsque les troupeaux sont correctement protégés ; vérifier sur le terrain la mise en place effective de moyens de protection adaptés ; améliorer les moyens de protection actuellement subventionnés ; améliorer l’accompagnement technique des éleveurs ; favoriser systématiquement le déploiement des mesures de protection des troupeaux dans les zones de colonisation nouvelle ; développer la recherche de méthodes nouvelles.
Marie-Hélène Aubert nous a dit être fondamentalement en accord avec la nécessité de protéger les loups et avec la nécessité pour la France de respecter les textes européens. La conseillère nous a assuré qu’elle transmettrait nos demandes au Président de la République, en particulier concernant l’actualité urgente : stopper le projet d’arrêté de tir de 6 loups supplémentaires. Nous remercions Marie-Hélène Aubert pour son écoute, nous restons vigilants et continuons à exiger la fin de la chasse aux loups.