En mars dernier, la coordination CAP-Ours, dont Ferus est membre, écrivait à Carla Bruni afin de lui faire part de nos inquiétudes sur l’avenir de l’ours dans les Pyrénées, notamment à travers les rumeurs d’empoisonnement de l’ourse Hvala, réintroduite en 2006, et de ses 2 oursonnes. Carla Bruni est en effet la marraine de l’ours Hvala.
Dans un courrier du 22 juillet 2008, elle nous répond par l’intermédiaire du chef de Cabinet Adjoint du Président de la République :
Madame Carla SARKOZY a bien reçu la correspondance que vous lui aviez adressée concernant le devenir de l’ourse Hvala.
Sensible aux sentiments qui ont inspiré votre démarche, l’épouse du Chef de l’Etat tient à vous en remercier.
C’est par conviction dans le devoir de protection de la biodiversité animale que Madame SARKOZY a accepté, au printemps 2006, d’être la marraine de l’ourse slovène Hvala, qui était alors réintroduite dans les Pyrénées.
Elle s’est également beaucoup réjouie de la naissance en janvier 2007 de deux oursonnes, baptisées depuis Pollen et Bambou. Cela représente, enfin, une bonne nouvelle pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées.
La conviction de l’épouse du Chef de l’Etat demeure entière et s’est même trouvée confortée par les conclusions du Grenelle de l’Environnement qui ont fait de la préservation de la biodiversité un objectif majeur de notre pays.
Dans le même temps, dans l’esprit même du grenelle de l’Environnement, il nous faut trouver une voie équilibrée de coexistence. D’un côté, la présence des ours dans les Pyrénées traduit une volonté de protéger la biodiversité, d’autant qu’elle s’inscrit dans le cadre d’engagements internationaux anciens de la France. D’un autre côté, l’adhésion des populations locales constitue une nécessité incontournable.
La coexistence est difficile pour tous mais elle doit être possible et nous ne devons jamais nous résigner. Il ne s’agit pas, dans nos régions, de choisir entre l’ours ou l’homme.
Le Gouvernement a lancé depuis plusieurs mois un exercice d’études internationales comparées, pour examiner comment se fait justement la coexistence des humains et des ours, dans tous les pays où la situation se présente.
A cet égard, un comité national « ours » doit être installé à Toulouse. Il recevra les rapports demandés qui seront ensuite partagés et débattus. Il appartiendra à ce comité de définir les voies de coexistence pour l’avenir, dans la sérénité et la concertation.
Tels sont les élements d’information dont dispose Madame SARKOZY. Ils l’amènent à demeurer optimiste quant à l’avenir de sa « filleule » et de ses deux petites, même si elle comprend et partage tout à fait votre vigilance.
En vous priant d’excuser le retard avec lequel vous recevez cette réponse, veuillez agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Samuel Fringant, chef de Cabinet Adjoint du Président de la République