Coexistence info n°2, printemps/été 2006

Coexistence info n°2, printemps/été 2006

Actus en France Actus pastoraLoup Toute l'actualité

Depuis octobre 2004, FERUS est partenaire officiel d’un programme européen LIFE visant à « améliorer la coexistence entre agriculture et grands carnivores en Europe du Sud ».

Il a pour objectif de réduire les conflits entre agriculture et grands carnivores (ours et loup) dans plusieurs régions d’Italie, de Croatie, d’Espagne, du Portugal et de la France. Il s’agit en l’occurrence de développer les conditions techniques, sociales et économiques nécessaires à la conservation de ces espèces, à travers une approche participative permettant de trouver des solutions pérennes à ces situations de conflit.

Sommaire Coexistence info n°2

  • Estimation des populations de grands carnivores p.2
  • Enquête sur les dégâts provoqués par les grands carnivores p.2
  • Brèves d’actions menées en 2005 p.2
  • Les éco-volontaires, bilan 2005 p.3
  • Intervention d’urgence pour les ours en Croatie p.3
  • Parmi les actions à venir… p.3
  • Symposium au Portugal p.4
  • Un précieux renfort pour les ours des Pyrénées p.4
  • Dossier : Chiens de protection p.5 à 7

Téléchargez Coexistence Infos n°2, le bulletin de LIFE COEX

Coexistence Infos 2

Editorial
Pourquoi le pastoralisme doit-il aussi choisir la voie de la cohabitation ?
Le monde pastoral est sur une mauvaise pente, et le gouvernement rajoute pardessus tout de nouvelles contraintes avec le renforcement de la population d’ours dans les Pyrénées.
Cette histoire pourrait s’arrêter là, on se battrait contre l’ours et il finirait peut-être par disparaître. Mais qu’est ce qui aurait vraiment changé ? L’économie de marché continuerait à saper les dernières exploitations, les villages continueraient à se transformer en villagesdortoirs, la nature reprendrait ses droits rendant la montagne dangereuse ici ou là, la société continuerait à avancer…
Pourtant, en s’ouvrant et non en s’opposant aux évolutions de la société, le monde pastoral arriverait à passer outre le clivage ville-campagne que certains revendiquent pour justifier leur intolérance et leur immobilisme. Les producteurs ovins et autres pourraient enfin valoriser leur production en se souciant des nouvelles attentes des consommateurs. En s’adaptant aux impératifs de préservation de la biodiversité, tout le monde pastoral y trouverait son compte.
Grâce à l’emploi supplémentaire de bergers, les troupeaux seraient mieux soignés et suivis, contribuant du coup à un meilleur entretien de la montagne. Par la réhabilitation du chien de protection « Montagne des Pyrénées », c’est une part de l’identité pyrénéenne qui serait sauvée. De cet enchaînement de conséquences, tout un pan de l’activité socio-économique de montagne pourrait se maintenir, voire se développer. Ainsi, prendre position pour la cohabitation ne consiste donc pas à être favorable à l’ours, mais bien à avoir une vision globale du système montagnard, qui, pour avancer, doit le faire avec toutes ses composantes.

Le bureau de l’Association pour la Cohabitation Pastorale (Pyrénées – France).