Comment chèvres et moutons accélèrent la désertification de la Mongolie

Comment chèvres et moutons accélèrent la désertification de la Mongolie

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Le surpaturage, principale cause de désertification des steppes mongoliennes. AFP/MARK RALSTON
Le surpaturage, principale cause de désertification des steppes mongoliennes. AFP/MARK RALSTON
Le surpaturage, principale cause de désertification des steppes mongoliennes. AFP/MARK RALSTON

Article du Monde, 7 septembre 2013

Comment chèvres et moutons accélèrent la désertification de la Mongolie

D’année en année, le désert progresse dans les steppes mongoles. Ce phénomène, qui menace l’existence des populations nomades de bergers, est dans le même temps causé par ces derniers : le surpâturage est en effet la principale cause de la disparition du plus grand écosystème de prairies au monde, selon une étude publiée dans la revue Global Change Biology, jeudi 5 septembre, par des chercheurs de l’université de l’Oregon, aux Etats-Unis.

La Mongolie, territoire semi-aride de 1,6 million de km2 (soit trois fois la superficie de  la France), est constituée à 79 % de steppes, essentiellement des prairies. L’équipe de scientifiques a analysé l’évolution de cette végétation entre 2002 et 2012 grâce à un nouveau système de surveillance par satellite. Conclusion : 12 % de la biomasse a disparu sur cette période – et 40 % dans le sud du pays, où le désert de Gobi envahit de plus en plus les pâturages –, tandis que 70 % des prairies sont considérées comme dégradées – soit parce que le sol s’est appauvri, soit parce que le sable envahit les terres où l’herbe poussait dru.

(…)

Mais selon l’étude, 80 % de la perte de végétation au cours de la dernière décennie provient d’un tout autre facteur : la croissance rapide du bétail. De fait, depuis vingt ans, les cheptels d’animaux domestiques ont presque doublé, passant de 26 millions de moutons, chèvres, chevaux, bovins, chameaux et yaks en 1990 à environ 45 millions de têtes en 2012, pour une population de seulement 2,6 millions de personnes. Ces animaux exercent une forte pression sur des écosystèmes fragiles et peu productifs en raison de l’absence d’irrigation et de fertilisation.

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