Consultation publique sur le loup : dernier jour pour participer !

Consultation publique sur le loup : dernier jour pour participer !

Photo © Colibri-J.L. Paumard
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Trois nouveaux projets d’arrêtés (voir le détail ICI) concernant les dérogations aux interdictions de destruction de loup font actuellement l’objet d’une consultation publique jusqu’au 26 décembre. L’info est en ligne sur le site du ministère. Pour y prendre part, envoyez vos commentaires à l’adresse du ministère :

Protocole.Loup@developpement-durable.gouv.fr

Ce qu’en pense FERUS

Le ministère de l’Ecologie est contraint de respecter des procédures assez lourdes de consultation (grand public et organes scientifiques) toutes les fois où il entend modifier même à la marge les dispositions qui permettent d’intervenir contre le loup dans le respect de la directive européenne. Cette obligation de transparence est en soi une bonne chose pour nous.

Il ne s’agit pas de revisiter l’ensemble de la politique française concernant le loup, ce travail en profondeur sera effectué en 2012 pour la préparation du plan loup pluriannuel qui prendra la suite du plan en vigueur. Ferus a informé ses sympathisants à la suite de la réunion du Groupe National Loup (GNL) du 3 novembre dernier.

Les trois arrêtés mis en consultation sont la suite automatique de cette réunion du GNL. Ils ne changent quasiment rien si l’on s’en tient aux éléments fondamentaux de la politique « loup » des pouvoirs publics. A ce titre on peut se féliciter, après la montée de fièvre organisée cet été par quelques élus et éleveurs après les premières attaques (de loups ? de chiens ?) que la montagne accouche d’une souris.

Ferus fera quelques remarques sur ces textes, mais la consultation peut être l’occasion pour chacun de s’exprimer et d’envoyer son avis sur des points qui lui paraissent perfectibles, n’hésitez pas !

Ainsi nous n’approuvons toujours pas la mention de troupeaux « qui ne peuvent pas être protégés » (premier texte, sur la territorialisation), cela officialise des zones qui sont des « aspirateurs à loups », puisque les attaques seraient inéluctables et la défense impossible.

Dans le deuxième texte nous avons toujours condamné la mention des Pyrénées-Orientales comme département où l’on pouvait tirer, il s’agit d’une zone de colonisation, et notre avis n’a pas changé.

Dans le troisième texte le tir (de défense uniquement) de deux loups en déduction du plafond de 2012 ne changera pas grand chose (et compte tenu de la période cela n’aura peut-être pas de conséquences pratiques). On peut être contre le principe, beaucoup d’éleveurs ont fait valoir qu’ils étaient pénalisés par les braconniers alors que eux avaient joué le jeu. Ferus comme les autres ONG de protection siégeant au GNL ne s’est pas opposé à cette anticipation, puisque le vrai débat aura lieu sur la fixation du plafond pour 2012.

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