Cordillère cantabrique : 19 femelles suitées et 37 oursons en 2008 (les secondes meilleures données depuis 1989)

Après 20 ans de conservation de l’ours brun dans la cordillère cantabrique (Espagne), les résultats sont prometteurs bien que l’espèce soit encore en danger d’extinction. En 2008, les agents de la garderie forestière des Asturies, de Castille-Leon, des Cantabriques et de Galice et les membres de la Fondation Oso Pardo en collaboration avec le FAPAS, ont détecté 19 femelles suitées et 37 oursons, les seconds meilleurs chiffres depuis 1989, date à laquelle le suivi des ourses suitées a commencé.

Au total, il y a quelque 100 ours dans la partie occidentale et une trentaine dans l’orientale. La localisation est effectuée au moyen d’observations directes et avec analyse des traces.

La situation est bien meilleure dans le secteur occidental (Asturies, Haut Sil, Ancares et Lugo), où on a comptabilisé 17 ourses et 34 oursons. Dans ce secteur, le nombre d’oursons par portée a augmenté parallèlement à l’évolution démographique. Entre 1989 et 2004, le nombre d’oursons par portée était de 1.8 en moyenne. Entre 2005 et 2008, on comptait en moyenne avec 2 oursons par femelle.

Par contre, dans la partie orientale (Région cantabrique, Montagne Palentina et Montagne orientale de Léon), on a seulement la certitude de deux ourses et trois oursons. Cette population est en voie de rétablissement après la forte baisse enregistrée dans les années 1990 puisqu’en 1990, 1992, 1994 et 1998 aucune femelle suitée n’a été détectée dans toute la zone. Mais la situation est encore assez critique, spécialement dans le noyau de Riaño (Leon) ou aucun ours n’a été détecté ces dernières années.
La taille moyenne des portées pour la partie orientale pour la période 2005-2008 est de 1.73 oursons (1.5 – 1.6 entre 1989 et 2004).

Ces bonnes données générales sont la conséquence des avancées dans la protection des 20 dernières années. Le principal changement a été celui de la perception sociale : d’une calamité, l’ours est passé un à signe d’identité.
De la situation critique du début des années 1990 (en 1993 il y avait seulement 3 ourses suitées avec des élevages dans la partie occidentale), on est passé à un optimisme modéré, selon le président de la Fondation Oso Pardo, Guillermo Palomero, qui rappelle que les dangers sont toujours présents, notamment les pièges câbles en acier destinés aux sangliers mais qui blessent ou tuent les ours La priorité est maintenant de réunir les deux populations, ce qui n’est pas impossible. Un mâle venu de la zone occidentale avait été détecté dans la zone orientale.

Arbre généalogique dans la vallée de Trubia
Le FAPAS et l’Université de Saragosse connaîtront à la fin de cette année l’arbre généalogique des ours qui habitent la vallée de Trubia. Cette étude, entamée en 2007, obtiendra ses conclusions dans six mois et permettra de connaître le nombre d’ours et leurs parentés grâce à l’analyse génétique de poils.
Dans cette vallée, qui comprend les municipalités de Proaza, Quirós, Teverga et Saint Adriano, il y a 16 ours selon les comptages de 2007 et 2008 ; l’étude permettra de savoir avec certitude si ce chiffre est correct.

Sources :

• Más osas y crías en la cordillera Cantábrica (20minutos, 22 juillet 2009)
• La Cordillera Cantábrica cuenta con 19 hembras de oso y 37 oseznos en el censo (El Mundo, 21 juillet 2009)
• En el 2008 nacieron 37 oseznos en la Cordillera Cantábrica (El norte Castilla, 21 juillet 2009)
• Los expertos analizan el pelo de los osos de la comarca para conocer su ADN (la nueva Espana, 24 juillet 2009)