FERUS a déposé le vendredi 27 août devant le Conseil d’Etat un recours en annulation de l’arrêté ministériel du 12 août autorisant l’abattage de quatre loups.
Ce recours ne sera pas suspensif , et grand est le risque de voir des loups abattus par les gardes d’un jour à l’autre. Le danger peut aussi venir des braconniers, les appels à la destruction illégale de loups se multipliant sans d’ailleurs que cela semble émouvoir les autorités.
FERUS affirme que la population de loups vivant en France est encore trop fragile pour qu’on ajoute des prélèvements officiels aux morts accidentelles et au braconnage. C’est pourquoi FERUS a argumenté uniquement sur l’incompatibilité de l’arrêté ministériel avec la directive européenne de 1992 qui interdit toute atteinte à une espèce dont la population n’est pas dans un état de conservation satisfaisant.
Même en prenant l’estimation la plus élevée de l’Office de la Chasse, le nombre des loups et surtout des meutes reproductrices n’atteint pas le minimum requis par l’Union Internationale de Conservation de la Nature pour qu’on puisse considérer cette population « en bon état ». Il est essentiel, même avec du retard sur l’actualité, que les plus hautes juridictions française et européenne nous disent une bonne fois ce qu’il en est de cette disposition de la directive qui à première lecture semblait avoir fondé la conservation des espèces sur des bases scientifiques et juridiques solides et complètes. Un succès du recours aurait ainsi des effets bénéfiques sur les deux autres grands prédateurs dont s’occupe FERUS, le lynx et l’ours.