Est-ce le succès de la manifestation contre la chasse aux loups de janvier dernier (entre 3000 et 5000 personnes mobilisées) ? Le plébiscite suscité par la pétition de CAP Loup (+ de 108 000 signatures) ? Le rejet massif de son projet d’abattage de 6 loups supplémentaires (90% d’avis contre) ?
En tous cas, que ce soit dû à la pression de l’opinion publique ou tout simplement à un éclair de lucidité, Ségolène Royal a renoncé à demander le déclassement du loup auprès de la Commission européenne et de la Convention de Berne. Souvenez-vous : elle souhaitait que le loup perde son statut d’espèce strictement protégée et se rapprocher du modèle espagnol qui autorise sa chasse dans une partie du pays (l’Espagne, au moment de son adhésion à l’Union européenne, avait refusé une protection absolue du loup).
Pour rappel, en France, le loup est une espèce strictement et doublement protégée :
- d’une part par la Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, que la France a ratifiée en 1990 ;
- d’autre part par la directive européenne du 21 mai 1992 relative à la conservation des habitats naturels, ainsi que de la faune et de la flore sauvages où Canis Lupus est inscrit dans l’annexe IV, celle qui liste les espèces nécessitant une protection stricte.
Source : Ségolène Royal a renoncé à demander le déclassement du loup, L’e-média 05 (13/04/16)