Les bilans officiels des dégâts d’ours au 31 août confirment la baisse que nous avions annoncée, en France comme en Espagne.
En France, la baisse est de 36%, passant de 180 bêtes en 2012 à 116 en 2013. En Espagne, elle est importante également, passant de 50 attaques l’an dernier à 12 cette année.
Les communications alarmistes des éleveurs et élus opposés à l’ours étaient donc bien une tentative de manipulation des médias et de l’opinion.
Nous sommes en effet loin de la « disparition du pastoralisme », « du tourisme » et de « toute l’activité économique » (rien que ça !) annoncée dans un courrier ridicule du Président du Conseil Général de l’Ariège (mais ce n’est pas la première fois, il avait déjà annoncé l’importation de la grippe aviaire par les ours en 2006…).
De même, lors de l’expertise du dérochement de Pouilh, aucune trace des soi-disant « agneaux lacérés par les oursons qui suivaient la mère » évoqués par l’Addip-Aspap pour appâter les médias et donner de l’écho à une mise en scène maintenant bien rodée.
Sur le terrain, dès que l’on veut bien dépasser l’écran de fumée créé par les opposants, l’évidence s’impose : la cohabitation s’organise, grâce aux moyens débloqués par l’Europe, l’Etat et les collectivités pour financer la modernisation de la profession et les moyens de protection des troupeaux.
Leur progression est hélas ralentie par les mensonges et la pression d’opposants bornés, mais leurs effets sont concrets : les dégâts 2013 s’annoncent parmi les plus bas depuis 15 ans, alors que le nombre d’ours augmente.
Toutes les thèses des opposants sur l’impact des ours et l’inefficacité des moyens de protection sont ainsi démenties sur le terrain.
Personne n’ignore maintenant que l’escalade de la violence mise en scène cet été cachait en réalité la faiblesse d’un point de vue devenu indéfendable…