Pour clôturer l’année 2022, les anti-ours ariégeois ont répété une fois de plus des chiffres faux concernant les dégâts d’ours.
Contrairement à leurs affirmations, le nombre d’animaux domestiques tués par l’ours ne s’élève pas à plus de 800.
Ce chiffre correspond au nombre de bêtes mortes ou blessées qui ont été expertisées par les agents de l’OFB (Office Français de la Biodiversité), toutes causes de la mort confondues, et non pas dues à l’ours.
En attendant la publication des chiffres officiels de la préfecture de l’Ariège, les seules informations accessibles au public concernant ces dégâts se trouvaient jusqu’au 31 décembre sur le site Info-Ours de la DREAL Occitanie.
En date du 30 décembre 2022, on y relevait pour l’Ariège 379 constats effectués en 2022, incluant l’expertise de 896 bêtes mortes ou blessées.
Ces 379 constats se répartissaient en :
- 220 constats «en cours d’expertise» et donc n’ayant pas encore rendu de conclusion.
- 43 constats pour lesquels la cause du dommage n’a pas pu être déterminée («mortalité indéterminée» et «expertise impossible»). Pour ces cas, aucun indice de prédation n’a été relevé et la cause de la mort ne peut être précisément déterminée. Elle peut donc inclure de multiples causes. Parmi ces constats, le dérochement de plus de 170 bêtes sur l’estive de Coumebière qui n’est donc pas imputé à l’ours, contrairement aux déclarations des opposants.
- 13 constats pour lesquels la responsabilité de l’ours est écartée («faux») : soit la cause du dommage peut être déterminée et n’est pas une prédation, soit il s’agit d’une prédation pour laquelle le prédateur est identifié comme n’étant pas un ours.
- 103 constats pour lesquels la responsabilité de l’ours n’est pas écarté («vrai») : des indices de prédation ont été trouvés. Leur nature permet de suspecter l’ours, ou ne permettent pas d’identifier le type de prédateur et l’ours est dans ce cas mis en cause par défaut. Ces constats impliquent 206 bêtes (et non pas 800), qui, à cette date du 30/12/2022, peuvent donc être considérées suivant les critères officiels comme victimes de l’ours. Ce chiffre est provisoire, en attendant la communication de la conclusion des constats en cours.
Pour 2022, le fait de parler de prédations près des records est donc un mensonge éhonté. La proportion de constats mettant l’ours en cause est généralement proche des 2/3 du total : sous réserve de confirmation, on devrait donc être proche des chiffres de 2021, eux-mêmes les plus faibles depuis 2018.
Rappelons que seuls les dégâts commis par des espèces protégées sont susceptibles d’être indemnisés, d’où l’intérêt financier et politique des opposants pour charger l’ours au maximum.