Communiqué 31 juillet 2017
Dérochement dû à l’ours : un cas exceptionnel !
Le Journal Télévisé de France 2 est revenu hier soir sur le cas de 208 brebis qui ont déroché il y a 2 semaines en Ariège.
Une 209ème brebis a été retrouvée morte en haut de la barre rocheuse, portant des traces de prédation imputées à l’ours. Une partie du troupeau s’est alors jeté dans le vide.
Travaillant depuis près de 30 ans sur la cohabitation ours / activités humaines, nous ne pouvons que regretter cet accident.
Notre devoir est de néanmoins rappeler les faits empiriques : ce troupeau appartenant à plusieurs éleveurs ne disposait pas de moyens de protection. Le berger de surveillance, qui avait monté le troupeau sur cette zone quelques jours avant le dérochement, n’était pas présent au moment des faits qui se sont déroulés de nuit.
Les moyens de protection des troupeaux sont pourtant indispensables si nous voulons privilégier le maintien des activités pastorales. Sur l’estive voisine, le troupeau équipé de patous n’est d’ailleurs pas attaqué.
Rappelons que sur les 570 000 ovins présents dans les Pyrénées, 18 000 à 30 000 brebis * meurent chaque été de différents causes confondues (chutes, foudres, maladies, manque de soin, prédation par les chiens etc.). Hors ce dérochement, moins de 200 ovins sont tués chaque année par l’ours. D’année en année, la population d’ours augmente mais pas ses dégâts. Ces pertes dues à l’ours sont largement indemnisées à l’éleveur, contrairement aux autres causes. Ces 209 animaux vont être également indemnisés. D’autre part, une surprime « gros dégât » devrait être accordée.
Comme le rappelle France 2, un dérochement suite à une attaque d’ours est exceptionnel.
Note de FERUS : on peut voir dans le reportage de France 2, un berger qui a un don manifeste pour faire pleurer dans les chaumières en disant, les larmes aux yeux, qu’ils ne sont plus que « les gardiens de la nécropole ». FERUS tient à indiquer que l’homme n’est pas berger et n’a perdu aucune bête lors de cet accident.
* chiffres donnés par la profession agricole