Mi-juillet, des agents environnementaux des secteurs de Cistierna et Riaño ont trouvé les cadavres de 4 vautours fauves et 2 renards empoisonnés. Ces faits jugés exceptionnels ont provoqué la préoccupation des 14 agents qui travaillent pour la préservation de l’écosystème dans cette zone des Pics de l’Europe (Picos de Europa).
Bien que les populations de vautours et de renards ne soient pas menacées, les agents craignent pour les ours qui se nourrissent de charognes.
Les agents ont dénoncé ces infractions devant la cour de Première Instance de Cistierna.
Aucun cas d’empoisonnement n’avait été encore découvert dans la zone. « Nous surveillons le braconnage, les feux de forêt et la qualité de l’environnement mais c’est la première fois que nous nous trouvons face à des cas d’empoisonnement » déclare l’agent Pablo Cano.
D’après les statistiques, la majorité des empoisonnements sont destinés à l’élimination d’espèces causant des dommages au bétail ou accusés de concurrencer les activités cynégétiques, comme le loup, ou d’espèces comme le renard, la genette, la fouine et la martre.
Selon les agents, la zone en question est un des secteurs les mieux conservés de la province puisqu’on trouve dans le parc régional des Pics de l’Europe un lieu d’Intérêt Communautaire, une Zone Spéciale de Protection d’Oiseaux, des zones de préservation du coq de bruyère et de l’ours brun, en plus d’être une zone d’expansion du gypaète.
Les agents rappellent ces considérations avec une attention spéciale pour la conservation et la protection de l’ours brun, s’agissant de l’espèce la plus sensible puisqu’elle consomme des charognes.
L’Association Professionnelle des Agents Environnementaux de Leon (Apafle) souligne la gravité de l’utilisation du poison pour tuer la faune sauvage. « L’utilisation illégale de poison, utilisé parfois comme méthode de contrôle de la population de prédateurs sauvages, constitue une infraction, pouvant être punie de 2 ans de prison puisqu’il s’agit d’une méthode massive et non sélective pouvant affecter de nombreuses espèces (notamment celles étant protégées) et ayant une portée méconnue, pouvant affecter la santé humaine – si par exemple un animal empoisonné mourrait près d’un captage pour l’approvisionnement de l’eau ».
L’Afafle recommande de ne pas toucher un cadavre animal ou un appât empoisonné et de communiquer rapidement ces découvertes aux bureaux régionaux du Service Territorial d’Environnement.
Sources :
- El hallazgo de animales envenenados en Picos de Europa hace temer por los osos (Diario de Leon, 24 juillet)