Nous connaissons désormais les résultats de l’analyse génétique du loup tué à Bayons (Alpes-de-Haute-Provence) le 1er décembre 2017 ==>> communiqué de l’ONCFS, 3 juillet 2018
Pas de surprise. Le loup est de souche italienne, autant balte que Marcello Mastroianni. Et autant hybridé que peut l’être le Roquefort AOC avec un fromage hollandais.
C’est donc un vent de folie qui souffle dans certaines chaumières des Alpes françaises, tourbillonne entre les parois du Vercors et du Mont Aiguille, pour aller s’échouer dans les courriers d’élus de la République les plus haut placés, prêts à gober n’importe quoi pour aller glaner les électeurs les moins recommandables.
Que se passe-t-il ? Les pseudo loups hybridés russes ou baltes seraient-ils les nouveaux avatars de « l’espion venu du froid », ou de « l’oeil noir de Moscou »?
Des sbires de Poutine pour annexer les alpages français ?
Les échantillons d’ADN produits par les protagonistes de cette lamentable affaire semblent pollués par des molécules venus de l’Est. On pourrait presque croire que de la vodka de contrebande imbibe toutes les « preuves » potentielles de cette hybridation, cette substance frelatée ayant même des effets délétères sur le cerveau de certains de nos concitoyens.
Mais cette psychose de l’hybride, savamment entretenue, pourrait entraîner des dérives regrettables chez des nerveux de la gâchette facilement influençables.
L’Etat devrait peut-être mettre en garde les automobilistes conduisant des véhicules hybrides dans ce secteur : mal tolérés par certains, ils pourraient se voir transformer en passoire. De même pour les possesseurs de véhicules d’origine transalpine, genre Fiat, qui pourraient se voir accuser de piloter en réalité une Lada hybride.
Et attention à vous, amis randonneurs et naturalistes, si vous vous aventurez dans ces contrées mal sécurisées : détenant 99% de gènes en commun avec le chimpanzé, vous risquez de vous faire tirer sans autre forme de procès comme des lapins russes. Ceci aux fins de prélèvement de salive ou de sang, pour, outrage suprême, vous faire qualifier d’hybride de chimpanzé sibérien, ou pire, du sobriquet de Laurent Outan du Khazakstan.
Faute d’arguments consistants, la haine du loup pousse des esprits fragiles à raconter n’importe quoi. Hier, les réintroductions menées par des écologistes. Aujourd’hui des loups hybrides provenant de Russie ou des pays baltes. Et demain ? Des loups radioactifs importés du périmètre de Tchernobyl ? Les paris sont ouverts…
Sauf qu’à brasser sans cesse en filigrane des concepts de loups de « race pure », à opposer à des « bâtards » équipés de gènes des pays de l’Est (on se souviendra aussi des ours « slovènes »), les mêmes finiront par faire remonter à la surface des souvenirs nauséabonds. Et là, ils ne nous feront plus rire du tout.
Patrick Leyrissoux, administrateur de FERUS