Depuis le début de l’hiver, le Dauphiné Libéré évoque régulièrement la découverte de carcasses d’ongulés sauvages, retrouvées tout près des habitations, dans différentes vallées alpines.
Ce n’est pas nouveau, mais à chaque fois que ces découvertes ont lieu dans les régions où le loup est réapparu depuis peu, elles interrogent, inquiètent, voire entraînent un début de psychose, bien entretenue par les médias : « après les animaux, ce sera les enfants… »
Il n’est pas inutile d’expliquer – simplement – pourquoi les loups se rapprochent des habitations en hiver.
En hiver, tout le monde le sait, les ongulés sauvages (cerfs, chevreuils, chamois, mouflons) descendent des hauteurs pour investir les versants sud ou les fonds de vallée, moins enneigés et où la nourriture est plus facile d’accès. C’est particulièrement vrai cet hiver, très enneigé. Ces animaux se rapprochent alors très près des habitations, sans que ça n’inquiète personne.
Le loup, tout naturellement, suit ses proies, dont sa survie dépend. Il vient donc les chasser la nuit, là où elles se trouvent, c’est-à-dire parfois tout près des habitations.
C’est ainsi qu’au petit matin, des carcasses sont trouvées, à une centaine de mètres de la dernière maison d’un hameau ou au bord d’une route.
Mais les loups ne sont pas devenus familiers ou agressifs pour autant. Ils n’ont pas été vus rôder en plein jour autour des hameaux, ne sont pas mis à faire les poubelles…
Les loups restent d’une grande discrétion, au point que leur présence n’est relevée qu’à travers ces indices indirects. Il y a bien quelques observations visuelles de loups qui sont rapportées, mais bien moins que le nombre d’indices indirects de présence.