Communiqué de presse de FERUS, 4 août 2022
En Savoie, une louve reproductrice a été abattue il y a quelques jours par les pouvoirs publics. C’est maintenant un mâle adulte, très probablement le mâle reproducteur du groupe, qui a été tué. Leurs sept louveteaux sont donc en sursis. Âgés de deux-trois mois seulement, ils sont incapables de se nourrir seuls et sont donc en sursis.
Nous condamnons fermement ces tirs qui détruisent une meute entière*. L’État français continue d’abattre une espèce protégée en pleine période de reproduction et d’élevage des jeunes. C’est un véritable scandale et ce n’est pas la première fois (louves gestantes et allaitantes déjà abattues, louveteau de Valberg orphelin). L’Office français de la biodiversité (OFB) étant chargé d’organiser les tirs de loups, nous lui demandons instamment d’assurer la survie des louveteaux sur le terrain. L’État français doit assumer ses responsabilités.
D’après nos sources, les troupeaux concernés par les autorisations de tirs ne posséderaient pas de moyens de protection des troupeaux efficaces et / ou complets. Il s’agit encore une fois d’un tir politique. On ne le dira jamais assez : les tirs de loups ne protègent pas les troupeaux ; seuls les moyens de protection des troupeaux (présence humaine, chiens de protection, clôtures électriques d’au moins 120 cm de hauteur) sont efficaces à long terme.
Nous gardons cette énième désastre pour notre plainte à l’Europe contre la France et sa gestion d’une espèce protégée à coup de tirs.
* Il resterait un subadulte qui risque fort de se rabattre sur les troupeaux domestiques.
Contacts presse :
- Denis Doublet, vice-président coordinateur loup de FERUS : 0782757555
- Sandrine Andrieux, chargée de communication de FERUS : 0614641800