Dialogue avec des habitants du parc national des Abruzzes

Dialogue avec des habitants du parc national des Abruzzes

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Dialogue avec des habitants du parc national des Abruzzes

Article paru dans la Gazette des grands prédateurs n°56 (mai 2015)

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Différents interlocuteurs, trois questions. Propos rapportés par Daniel Madeleine

Comment se passe la cohabitation avec l’ours et le loup ?

Docteur Cinzia Sulli, responsable des services scientifiques du parc national des Abruzzes, Latium et Molise (Italie) – Pescasseroli

Dans le parc national, la cohabitation est tranquille concernant l’ours qui pose peu de problèmes au pastoralisme. Les dégâts se concentrent essentiellement sur les ruches. Nous avons mis à disposition des apiculteurs des enclos électrifiés qui ont significativement amélioré la situation. Pour nous, le principal problème avec les ours sont leurs visites régulières dans les villages. Malgré tout, l’acceptation des villageois à leur égard reste importante et les ours sont bien acceptés. Par exemple, depuis 10 ans, l’ourse Gemma vient passer tous ses étés dans le village de Scanno avec ses oursons. Elle mange des poules et les fruits des vergers mais les habitants la tolèrent. Alors que dans le Trentin, l’ourse Daniza est morte pour une seule interaction avec la population (un ramasseur de champignons)…

Dans le village de San Sebastiano, les habitants se sont cotisés pour rembourser à des personnes âgées les poules dévorées par l’ours !

Pour le loup, c’est différent. Pour la population locale et les éleveurs professionnels, qui connaissent depuis toujours les méthodes de protection (parcs nocturnes, berger et chiens de protection), il n’y a pas de problème. Mais il y a des difficultés de la part d’éleveurs non professionnels qui ont bien souvent une autre activité professionnelle et qui ne s’occupent pas de leurs brebis. La majorité des dommages concernent ces cas. Nous avons mis en place des aides pour les enclos et le remboursement des dommages. Les veaux et les poulains sont moins prédatés que les ovins car ils sont défendus par les adultes. Aujourd’hui, de plus en plus de vaches sont subventionnées et, au fur et à mesure, les bovins se substituent aux ovins car il n’y a pas besoin de les garder.

Sandrine de Sanctis, mère au foyer, habitante de Villetta Barrea

Nous n’avons aucune hostilité particulière pour les animaux sauvages et ils ne nous font pas peur. Je pense que nous sommes privilégiés d’avoir la chance de vivre dans un environnement aussi riche de biodiversité. L’ours qui vient manger des pommes dans mon jardin, c’est normal !

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Dialogue Abruzzes Gazette 56

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