Nous vous invitons à participer à la consultation publique (jusqu’au 19 juin 2019) pour dire non aux nouvelles dispositions des pouvoirs publics français concernant le loup :
- abattage de 17 à 19 % de la population de loups annuellement soit une centaine de loups (38 ont déjà été tués depuis le premier janvier 2019, voir ICI)
- modalités de tirs de loups encore assouplies (notamment création d’un tir de défense mixte et création d’un cercle zéro et de ZDP (Zone Difficilement Protégeable) où les tirs seront facilités)
Il est PRIMORDIAL que vous donniez votre avis. Le gouvernement français doit savoir que la majorité des Français est toujours en faveur du loup et pour la cohabitation.
Pour participer, déposez votre commentaire en bas de page ==>> ICI
Quelques arguments que vous pouvez avancer :
- 530 loups en France (estimation 2019, ONCFS) c’est encore trop peu vu le caractère dynamique d’expansion de l’espèce, alors que son retour a eu lieu il y a près de 30 ans, qu’aucune reproduction n’est détectée hors des Alpes (sauf une seule et unique fois dans les Vosges en 2013) et que le nombre d’habitats favorables disponibles est encore important. L’espèce est encore bien vulnérable.
- 500 loups doit constituer un minimum absolu et non un seuil à partir duquel une régulation acharnée est permise. L’expertise de 2017 parle d’ailleurs d’une viabilité à partir de 2500 loups matures, on est loin du compte.
- 17 à 19 % d’abattage, c’est bien trop pour garantir la survie de l’espèce (expertise de 2017).
- Un PNA (Plan National d’Actions) doit servir à protéger une espèce, pas à ralentir significativement sa progression
- Le but de ces tirs est de faire baisser les dommages aux troupeaux. Mais ces dommages augmentent toujours. Les tirs ne sont donc pas la solution
- La seule véritable solution sont les moyens de protection des troupeaux. Mais ceux-ci sont devenus secondaires pour les pouvoirs publics français
- Où sont passés les tirs d’effarouchement, pourtant préalables aux tirs réels ?
- Où est passée une des mesures phare du plan loup, c’est à dire la conditionnalité des moyens de protection des troupeaux pour les indemnisations ? Rien n’est fait sur le terrain pour vérifier
- Une autre mesure phare est le lancement d’une étude sur l’efficacité des tirs de loups en matière de protection des troupeaux. Mais on nous répond que cette étude prendra 3 ans. Et en attendant les conclusions, on tire des loups par dizaine, ce n’est pas normal.
- D’une manière générale, les 12 points sur la protection des troupeaux, pourtant prévus par le Plan Loup 2018-2023, ne sont toujours pas appliqués (voir les 12 points ICI, p. 24 du Plan Loup).
- Ces tirs « légaux » ne feront pas baisser le braconnage, fragilisant encore plus le maintien de l’espèce en France.
- Ces dispositions sont « en contradiction avec le droit communautaire et national, et la biologie de la conservation. » (CNPN, 2019, voir ci-dessous)
Vous pouvez également consulter l’avis défavorable du CNPN auquel nous souscrivons point par point ==>> voir ICI.
Notamment ces 2 passages :
« Le CNPN a pris également note de la réponse apportée par l’ONCFS et le MNHN suite à la saisine des ministères sur le relèvement du plafond de tirs et ses conséquences sur la dynamique de l’espèce ainsi que l’avis du comité scientifique du plan national loup. Le CNPN partage leurs principales recommandations sur le caractère inadéquat de la réponse apportée par les ministères, à savoir la limitation de la croissance globale des populations de loup, par rapport au but recherché qui est de contenir le volume des dommages au cheptel ovin ».
« Elle [la France] met par contre en place une véritable régulation de long terme de la population de loups qui est en contradiction avec le droit communautaire et national, et la biologie de la conservation. »