La province de Ségovie (Castille-Léon) compte actuellement 6 ou 7 meutes de loups, un chiffre qui confirme que la croissance rapide de la population à la fin des années 1990 et au début du XXIème siècle s’est arrêtée ou a du moins ralenti. Tout a commencé en janvier 1998 quand un loup, baptisé Nelson, a quitté sa meute de naissance au sud de Valladolid pour former sa propre meute au printemps de la même année au nord de Ségovie. En 2001, on estimait le nombre de meutes à 5 ou 6. Le dernier recensement compte 6 meutes, peut être 7 ce qui signifie une stabilisation de la population. Les biologistes estiment que la province pourrait abriter 8 ou 9 meutes.
Difficile de donner un chiffre quant au nombre d’individus vu la variabilité de la meute tout au long de l’année. Toutefois, on peut dire qu’une meute compte 5 à 7 individus.
La Junta de Castille-Léon a établi 3 points d’action pour la gestion des populations de loups : la prévention des troupeaux, la compensation des dommages et le prélèvement de loups.
La prévention des troupeaux a été mise en œuvre avec le projet Life-Coex avec la mise en place des chiens de protection et d’enclos électriques fixes ou mobiles.
En ce qui concerne la compensation des dommages, les éleveurs doivent avoir contracté une police d’assurance qui couvre les dommages dus aux attaques de loups et de chiens. Les éleveurs doivent signaler l’attaque dans un délai de 48 h. Un constat est alors réalisé par des agents de l’environnement. L’éleveur dispose ensuite d’un mois pour adresser sa demande. Le délai de remboursement est de 6 mois.
Le troisième point concerne le contrôle démographique des loups, en prélevant des animaux dans les zones les plus conflictuelles. A Ségovie, en 2005, 2 animaux ont ainsi été tués et 3 en 2006. En 2007, aucun loup n’a pu être tué.
Le statut du loup en Castille-Léon va changer dans les mois à venir lorsque entrera en vigueur le Plan de Gestion du Loup. La Castille-Léon sera divisée en 3 zones en fonction de plusieurs paramètres dont la population lupine existante, l’importance de l’élevage et la disponibilité en proies sauvages. Selon la zone, une population de loups plus ou moins importante sera tolérée. Ainsi, une plus grande population de loups sera acceptée dans les zones où les proies sauvages sont abondantes et l’élevage inexistant.
L’objectif de ce Plan de Gestion du Loup est de rendre compatible la présence des loups avec l’élevage.
Un agent environnemental remet un jeune chien de protection à un éleveur de Torreiglesias.
Source : El Adelantado de Segovia, 10 octovre 2007