FERUS a souhaité diffuser ce témoignage pour montrer le harcèlement que subissent les éleveurs qui osent s’exprimer en faveur de la cohabitation avec l’ours. A la demande de Catherine Brunet, nous avons masqué le nom des personnes pour diffusion.
Lettre ouverte à certains opposants à l’ours,
Je connaissais vos pratiques pour les avoir subies :
1- Pneus crevés, tague sur mon véhicule, la route et notre boîte aux lettres ;
2- Attaques personnelles en public, lors de réunions avec le préfet ou autres ;
3- Venue sur notre exploitation lors de présence de médias.
Mais votre venue de ce samedi soir 16 août est une action de trop.
Votre comportement est inqualifiable : dénigrement du travail de nos bergers, de nos bêtes, votre présence en groupe (15zaine), votre mauvaise foi et surtout vos prises de photos sans notre accord et, bien entendu, de bétails âgés, et ou boiteux (xx), montre bien la petitesse de vos actions et le manque d’argument dans vos positions.
Je vous informe que dorénavant, toute action envers nous, sera mise devant la justice, pour harcèlement et/ou diffamation.
Etaient présents ce soir là, en même temps et sans doute par hasard (?), pour les personnes que j’ai reconnues :
Mr X, Mr Y, pour les commentaires fait à l’encontre du travail des bergers, Mme Z pour son intrusion forcée et son regard arrogant envers moi, en compagnie de deux jeunes femmes équipée de « matériel journalistique » afin de constater sans doute, par des photos orientées, le soi disant résultat du gardiennage de notre groupement.
Q et sa compagne, Mr P, Mr R et 5 ou 6 autres personnes que je ne connaissais pas et qui étaient là pour assister « à cette bataille ». Lors de ma venue et de mes répliques imprévues, certains gardaient la tête baissée, mais sans réaction pour que cesse ce genre d’impasse.
Mr T avait une raison, il est vrai, un peu plus noble, et de bon voisinage, qui était de rapporter un lot de bêtes nous appartenant, dans sa remorque.
Afin que vous cessiez ce comportement indigne pour le pastoralisme, ce courrier est envoyé pour information et non pour diffusion, au Préfet, au DDAF, DIREN, mairie de Siguer, l’Association des Pâtres ainsi que la Confédération Paysanne, Fédération Pastorale, ETO, ACP, CAP OURS, sans oublier certains médias ariégeois.
Catherine Brunet
Propriétaire de brebis au sein du GP de Siguer Neych.
(xx) Explications pour ceux qui n’ont pas de connaissance dans le pastoralisme :
Bétail âgé, brebis de plus de 6 ans qui, lors d’allaitement ou de situation difficile (mauvais temps, sécheresse etc..), si elle n’est pas complémentée (par des céréales) est obligatoirement moins jolie qu’une jeune bête.
Bétail boiteux, agneau ou brebis ayant eu une maladie du pied, pour la plus part l’hiver, en cour de soin ou mal soigné.
Pour terminer, pour le gardiennage, un troupeau ne se juge jamais le soir pour savoir s’il a profité mais bien le matin.
Dans tous les cas, cela n’a rien à voir avec la présence ou non de l’ours.